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Duncan McRaven
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Jeu 22 Juin - 20:59
A la recherche de la vérité

Je suis perdu.

J'ai appris bien des choses en quatre siècle de non vie. Je sais par exemple que l'on peut souffrir pour un rien, qu'il est difficile de se détacher de quelqu'un qu'on aime. Je sais que, même mort, je ne suis pas à l'abri de ressentir des émotions et d'avoir mal. Mon coeur ne bat plus, mais je le sens se serrer comme s'il était toujours là. Je ne respire plus, mais j'ai du mal à retenir ces hocquets de chagrin qui m'envahissent. Je n'ai plus d'eau en moi, mais je ne peux pas retenir mes larmes. Pourquoi a t'elle fait cela ? Pourquoi Dorcas s'est elle montré aussi égoïste, aussi froide, aussi peste avec Grâce ? Cette dernière ne voulait qu'une seule et unique chose : lui ouvrir son coeur, lui proposer son amitié. Dorcas l'a rejeté comme on le ferait d'un déchet puant. J'ai été terriblement déçu et peiné. Je n'ai depuis pas cherché à lui parler, à l'approcher. Je ne le ferais pas. C'est à elle de faire le premier pas. Pourquoi irais je m'excuser ? Je n'ai rien fait de mal.

Je me suis réfugié dans les combles, ne sortant que pour parler à Grâce de temps en temps, mais cette dernière sent que je ne vais pas bien et elle me laisse tranquille, la plupart du temps. Quelques semaines ont passé, sans que soit reporté le moindre évènement paranormal au sein de l'université. Des chasseurs de fantômes sont venus et sont repartis déçus, après une nuit entière à essayer d'établir un contact avec le désormais célèbre Homme en Noir. Je n'avais pas envie de faire quoi que ce soit. Ils peuvent bien essayer, ce n'est pas aujourd'hui que la légende renaitra. Les avis commençaient à diverger. Existe t'il vraiment, ce fantôme ? Je pourrais m'amuser de voir les étudiants débattre à ce sujet. Certains se sont approchés de la tombe, ont posé des bougies, espérant que cela suffira pour me réveiller. Je l'avoue, cependant, j'ai cependant apprécié l'attention de cette toute jeune étudiante qui, après avoir entendu mon histoire, à respectivement déposé une rose sur la stèle, et une autre sur la tâche qui orne le plancher de la bibliothèque. Cet hommage silencieux m'a redonné suffisamment de courage pour sortir de l'ombre.

Me voilà à présent dans le parc du campus. J'avoue que c'est bien la première fois que je suis allé aussi loin depuis mon décès. Après mes funérailles, j'ai essayé de suivre ma famille, mais je me suis rendu compte que les murs de l'université me retenaient prisonniers. J'ai compris avec le temps que ma condition de fantôme ressemblait beaucoup à ces dessins où l'ont voit un drap flottant, enchainé à une lourde boule en métal qui l'empêche de monter au ciel. Je suis enchainé à l'université et, tant que je n'aurais pas trouvé comment me libérer, je n'aurais d'autre choix que de rester ici, ou de rester enchainé à quelqu'un. Je n'ai jamais hanté personne, et cela ne m'a jamais tenté. Je n'ai pas envie que quelqu'un souffre parce qu'un fantôme a décidé de s'offrir un peu de compagnie.

Mais je m'égare. Le campus, donc, regorge d'étudiants de tous horizons. Je n'en ai jamais vu autant, pas même dans la bibliothèque. Je suis curieux. Me sachant invisible, j'observe, je lis par dessus leurs épaules, j'écoute leurs conversations et, petit à petit, je retrouve un peu de moral. Je parviens même à sourire en entendant une plaisanterie quelque peu grivoise d'un des étudiants.
Je marche donc, errant entre les groupes, lorsque je sens un regard insistant. Je tourne la tête et aperçoit un homme. Ce n'est pas un étudiant, il est trop âgé pour cela. Il regarde fixement dans ma direction. Je me retourne, essayant de voir ce qui pouvait l'intriguer ainsi avant de me rendre compte que c'était moi qu'il regardait. Je lâche un soupir. Le pauvre, ce doit être une vision quelque peu déroutante.

Je m'approche de lui, d'un pas confiant, afin d'aller mettre les choses au clair. Lorsque j'arrive à sa hauteur, je ne peux que confirmer qu'il était bien en train de me regarder. Je lui dis, en secouant la tête, avec un petit sourire : C'est déroutant, oui. Rassurez vous cependant, vous ne risquez rien, sauf si vous comptez vous en prendre à ces lieux ancestraux. Qui êtes vous ?



Sir Duncan McRaven


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Jeu 20 Juil - 7:16
A la recherche de la vérité

Duncan & Logan

Il est temps de me changer les idées. Me morfondre chez moi n’arrangera certainement pas mon cas, ni ne me fera avancer sur les mystères qui entourent mon père – et moi par extension. Je profite de cet élan de courage, si rare ces jours-ci pour me forcer à m’habiller et à sortir.

Pour une fois, mes gestes sont précis et mon crâne ne me supplie pas de diminuer bruit et lumière. Ce qui est soit très bon – j’ai su rester raisonnable hier soir au bar – soit je m’habitue à ces consommations excessives d’alcool et ça n’est pas du tout encourageant. Heureusement, Yucatán choisit pile ce moment pour me sauter au cou et m’arracher à ces sombres pensées qui auraient très certainement sapé mon moral. C’est dans ces cas-là que je me dis qu’il est autant mon ami que mon chien, il sait toujours comment s’y prendre avec moi, et ça mérite bien quelques friandises en plus de ses croquettes comme récompense, non ? En tout cas lui semble le penser, vu comment il les dévore avec un plaisir non dissimulé. J’esquisse un sourire et sort mon téléphone pour immortaliser le moment, et réalise alors que je suis en retard en voyant l’heure indiquée sur mon écran.

« Déjà ?!  » je m’exclame en me levant d’un bond et réunit quelques affaires à la va-vite.

« Ah crap ! Il faut que je file !  » je crie plus à ma propre attention qu’à celle de mon brave toutou dont la truffe est encore plongée dans la gamelle.

« Je te sors dès que je reviens, promis !  » j’ajoute en déposant un rapide baiser sur sa tête et quitte mon appartement à toute vitesse.

Je cours en direction de l’arrêt de bus et marque un arrêt devant le kiosque de journaux. Comment ça 23 juin ? Je croyais qu’on était le…

« Oh boy  » je laisse échapper en réalisant que je ne suis absolument pas en retard mais que j’ai au contraire un jour  d’avance. Au moins je n’ai plus besoin de courir je suppose.

Coupé dans mon élan, je jette un œil autour de moi et me demande quoi faire. Je pourrais rentrer chez moi, mais je risque de me laisser aller et de retomber dans mes travers. Non, mieux vaut profiter que je sois dehors et motivé pour faire quelque chose de productif. Mes pas me guident spontanément vers le campus de l’université. Pas productif réellement puisque je n’ai aucune raison d’y aller, mais toujours mieux que mon canapé. Et puis je n’ai encore jamais eu l’occasion de la visiter alors que j’habite tout près, autant en profiter.

Je me mêle à la foule, grouillante en cette fin d’année scolaire, me faufile entre les étudiants et réalise que je pourrais presque me faire passer pour l’un d’eux, avec mon air un peu juvénile. Enfin, un étudiant en fin de parcours qui aurait redoublé une ou deux fois, mais reste que je fais plus jeune que la plupart des gens de mon âge. Pour m’amuser, je m’assois sur un banc et regarde les gens passer en essayant de deviner ce qu’ils étudient – ou enseignent, quelques passants sont sans doute des professeurs – du moins j’espère pour eux. C’est alors que je vois ce type qui… Comment dire, fait tache dans le décor.

Un peu plus grand que moi – ce qui n’est pas franchement un exploit – il est difficile de le louper. Et pour cause, il semble littéralement sorti d’une peinture du seizième ou dix-septième siècle. Les vêtements, l’attitude, la posture, les expressions de son visage, c’est comme un tableau qui aurait pris vie au milieu de la foule.

« Un des étudiants en arts dramatiques, je suppose ?  » je pense à voix-haute, avant de me corriger mentalement.

Il me paraît trop vieux pour être un étudiant, et je n’ai d’ailleurs pas vu d’autre élève – ou enseignant – vêtu de la sorte. Bizarre, je me demande si…. C’est alors que je réalise qu’à part moi, personne ne semble faire attention à lui. Les gens le frôlent sans même lui accorder un regard, comme s’il était

« … Invisible.  » je conclus, avant de soupirer en comprenant finalement de quoi il retourne. Encore une illusion, il n’est pas réel, tout simplement.

« Tu es vraiment en train de perdre la tête mon pauvre Logan, il va falloir te reprendre, et plus vite que ça  »  je me dis à voix haute en massant mes tempes comme pour chasser la vision de ma tête.

Lorsque je relève les yeux, la silhouette a disparu et je me détends un peu, fier d’avoir pu la conjurer si facilement. Je récupère mon sac et me relève, mais lorsque je me retourne, l’homme en noir se tient juste devant moi et m’adresse un sourire et me parle.

Je reste figé. Voir des trucs qui n’existent pas est une chose, mais les entendre ? Ou alors je suis en train de rêver et tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui n’est pas réel ? Ouais, c’est peut-être mon rendez-vous qui me stresse plus que je ne l’aurais pensé. Je ferme les yeux et tente de me forcer à me réveiller, sans succès.

A bien y réfléchir, tout m’a semblé très réel jusqu’à présent, bien trop pour un rêve. Je me souviens nettement de la sensation du bois du banc sous ma main, du goût du café sur ma langue, et de la douleur lorsque je me suis cogné le coude en sortant un livre de mon sac. Non, je ne rêve pas. Alors quoi, une sorte de projection ? Un projet high-tech sorti du cerveau d’un des brillants étudiants de ce campus ? Déterminé à comprendre ce à quoi j’ai affaire, je tente le tout pour le tout et essaye de toucher l’inconnu, mais mon doigt le traverse comme s’il n’était qu’un simple hologramme. Je laisse échapper un petit cri.

« Vous, qui êtes-vous ?!  » Je demande à mon tour, avant de me corriger. « Ou plutôt… Qu’êtes-vous ?  »

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Ven 15 Sep - 11:52
A la recherche de la vérité
Son expression est tout simplement incroyable à regarder mais, avec le temps, j'ai appris à me lasser. Effrayer les mortels n'a rien d'amusant, surtout lorsqu'on ne souhaite qu'une chose : avoir une simple conversation.

L'homme n'a pas sa place ici, ce n'est pas un étudiant, il est beaucoup trop âgé pour cela, mais je sais que rien n'empêche les adultes d'aller se balader dans le parc du campus. Je le faisais moi même de mon vivant, mais j'avais une bonne excuse : je travaillais à la bibliothèque. L'homme me regarde, stupéfait, figé, il est tout simplement sous le choc. Il a du se rendre compte qu'il était sans doute le seul ici à me voir. Pour preuve : les étudiants me passent à travers ou me frôlent sans me voir, c'est à peine s'ils frissonnent en sentant l'air froid qui m'entoure. Peu de personnes ici sont capable de voir ceux qui ont quitté ce monde. Dorcas en fait partie, tout comme ma chère Grâce. Voilà à présent que cet homme se rajoute de lui même à cette liste très restreinte.

Il recula et tendit le doigt. Comme prévu, il traversa ma poitrine, et je souris, amusé. Il peut faire cela autant de fois qu'il le souhaite, je ne sens plus rien après tout, du moins pas comme ça, pas ainsi. Je peux par exemple sentir les personnes qui se rapprochent de ma tombe, ou de l'endroit où j'ai trépassé, je peux sentir le froid sur les pierres des murs de la bibliothèque, je sens également le vent qui caresse les feuilles du Saule Pleureur qui veille sur mon sommeil depuis mes funérailles. Il a été planté peu de temps avant mon décès et, aujourd'hui, c'est un arbre imposant, à l'aspect mélancolique, comme s'il pleurait éternellement la disparition de celui qui reposait entre ses racines plusieurs fois centenaires. L'homme me ramena à la réalité. Son petit cri surpris fit tourner la tête de quelques étudiants. Lorsqu'il me demanda qui j'étais, ou du moins, ce que j'étais, je lui réponds simplement : Marchons un peu, voulez vous ? Il y a ici trop d'oreilles indiscrètes qui pourraient vous porter préjudice.

Je commence à marcher, regardant du coin de l'œil et m'assurant qu'il me suivait. Je me redresse et, après quelques secondes durant lesquelles seuls ses pas viennent troubler l'herbe humide, je lui dis enfin : Comme vous l'avez compris, je ne suis pas comme tout le monde. Je l'ai été, par le passé, mais c'était il y a bien longtemps. Je souris et reprends : Je ne suis pas un de ces esprits qui hantent les ouvrages de Charles Dickens. Les fantômes des Noëls passés et à venir sont sans doute beaucoup plus impressionnants et intimidants que moi. Je ne peux que vous conter mon histoire, et espérer apporter un peu de lumière sur vos interrogations.

Nous finissons par nous arrêter devant le saule. Nous pouvons apercevoir une pierre tombale, dont l'inscription, à peine lisible à cause des ravages du temps, semble narguer ceux qui cherchent à la déchiffrer. Je dis alors à l'homme : Je suis Sir Duncan McRaven. Je suis le deuxième fils d'un seigneur de campagne, dont les terres se situaient à quelques jours de marche de Glasgow. J'ai vu le jour en l'an 1564. Je tourne la tête vers la tombe et reprends : Mon histoire n'est guère trépidante. Je n'ai participé à aucune guerre, je n'ai accompli aucun exploit, si ce n'est donner l'envie de lire et d'apprendre à bon nombre d'étudiants. J'ignore pourquoi on m'a ôté la vie, ni pourquoi le Seigneur me retient ici, sur Terre, m'empêchant de rejoindre ma femme et mes enfants au paradis. Je pense qu'il doit y avoir une bonne raison à cela.

Haussant les épaules, je lâche un petit soupir et finis par demander : J'espère que je ne vous ai pas effrayé, cela n'est évidemment pas mon but. Les conversations sont rares, vous savez.





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Lun 18 Sep - 5:27
A la recherche de la vérité

Duncan & Logan

Mon doigt ne rencontre pas la moindre résistance et lui passe purement et simplement à travers. Je ne sais trop ce à quoi je m'attendais, de butter contre son torse, de m'enfoncer légèrement dans ses vêtements comme dans une plaquette de beurre mou, n'importe quoi mais pas ça. C'est comme s'il n'avait pas été là – enfin à part la vision dérangeante de voir mon doigt traverser un être humain – enfin, plus ou moins – et la sensation de froid qui s'enroule autour de moi lorsque je le fais.

En fait, sans elle, j'aurais pensé que la scène n'était pas réelle. J'ai encore du mal à comprendre, et je suis incapable de répondre lorsqu'il m'invite à le suivre pour m'expliquer de quoi il retourne. Je le fais pourtant, à la fois parce que je suis intrigué de la réponse – je veux comprendre ce qu'il se passe réellement ici – et aussi parce que les regards tournés vers nous me mettent mal à l'aise. Je n'aime pas être le centre de l'attention, enfin, pas quand je ne l'ai pas souhaité. Et puis si je ne fais rien d'interdit véritablement reste que je n'ai pas ma place ici, je ne suis ni étudiant ni membre du personnel et j'aimerais éviter d'attirer top l'attention sur moi pour l'instant – j'ai déjà mon lot de problèmes à régler sans chercher à en rajouter.

Je le suis donc docilement le long du parc qu'il semble connaître comme s'il y habitait. Nous marchons sans un mot jusqu'à nous être suffisamment éloignés des petits groupes disséminés ça et là et je lui en suis reconnaissant – je tiens à rester discret pour une fois.

« Attendez, attendez, si je comprends bien... Vous êtes en train de me dire que vous êtes mort, c'est bien ça ? Haha on me l'avait jamais faite celle-là, elle est bien bonne» j'éclate d'un rire un peu gêné.

C'est vrai, c'est une blague originale – et pourtant j'en ai vu défiler. Même avant de devenir flic. Comme un paquet de jeunes j'ai eu ma période urbex et exploration du paranormal lorsque j'étais ado, mais comme la majorité d'entre eux, je m'étais fait une raison, les fantômes, les démons et tous ces trucs, ce sont juste des histoires à dormir debout.

Je jette un œil à l'inconnu à moitié transparent, cherche sur son visage la trace d'un sourire ou d'une gêne de s'être fait coincer si vite, mais rien. Ses traits sont parfaitement lisses, neutres, comme s'il croyait sincèrement à son délire.

« … Attendez, ne me dites pas que vous étiez sérieux ?!» je demande, interloqué – et assez fier de moi d'avoir réussi à le dire sans exploser de rire.

C'est là que je comprends. Il ne peut y avoir qu'une seule explication à tout ce fourbi, et j'ai presque honte de ne pas y avoir pensé avant. Un peu plus sûr de moi, je croise les bras et me redresse avant de reprendre la parole.

« Okay, sympa la blague, bon elle est où la caméra cachée?» j'ajoute, bon joueur, et un peu curieux de savoir comment son équipe et lui ont réussi le tour de force, l'illusion est parfaite, on s'y croirait.


Mais l'inconnu – enfin, supposé fantôme de Sir Mc Raven – ça aussi dans nom plus cliché de l'écossais tu meurs – ne bronche pas et pose sur moi ce regard de ceux qui n'ont rien à cacher et jouent la carte de la sincérité en permanence. Et c'est ce qui me perturbe le plus. Pas que je sois le meilleur détecteur de menteur du district, mais je sais quand même quand quelqu'un se fout de moi. Lui, il croit à son histoire, et aussi tentante que soit l'idée d'appeler l'hôpital psychiatrique le plus proche pour le remettre à sa place, ça n'expliquerait pas comment il a pu devenir translucide ou que mon doigt a pu le traverser.

… Merde me dites-pas que je suis sincèrement en train d'envisager que.. ? Non, Logan, non. Tu nages en plein délire, dude. Imaginer des fantômes est une chose – et celui que j'avais cru voir la dernière fois faisait sens. Je veux dire, que le mec que je viens de descendre pendant la poursuite se relève pour m'accuser, je peux concevoir, une histoire de culpabilité ou un truc du genre. Mais quel intérêt aurais-je à inventer un seigneur de la Renaissance ? Et surtout où je serais allé chercher ça ?

Déstabilisé par le flot d'informations je me laisse tomber au sol pour réfléchir.

« Il doit y avoir une explication. Il y en a forcément une» je me souffle à moi-même, refusant toujours de croire à cette folle histoire.

« C'est ça, folle ! Je suis fou à lier, la voilà mon explication !» je m'exclame en relevant la tête vers le 'fantôme' comme si j'avais résolu le mystère de l'année.
« Cette fois, je suis bon pour me faire interner. Et c'est peut-être pas un mal si je vois des gens qui prétendent être morts et se baladent en costume d'époque – no offense. Reste à trouver une solution pour Yucatán» je continue sur ma lancée, prêt à appeler les urgences psychiatriques moi-même pour mettre fin à cette mascarade.

« C'était pas tout à fait ce que j'avais en tête quand je parlais de me remuer» j'ajoute en regardant le type tout naturellement.

Puis, je réalise qu'il n'a pas disparu malgré ma prise de conscience ,et que si c'est perturbant pour moi ce l'est probablement tout autant pour lui s'il se cache dans un coin de ma tête.

« Pas étonnant que vous trouviez pas grand monde à qui causer, je suis pas timbré au point d'en inventer d'autres comme vous – enfin j'espère» je conclus à l'intention de l'illusion comme s'il allait se sentir rassuré ou un truc du genre. « Et maintenant, on fait quoi ?» je lui demande le plus sérieusement du monde, après tout quitte à avoir un ami imaginaire version creepy, autant qu'il se rende utile.


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Mar 24 Oct - 16:10
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Toutes les réactions sont possibles lorsque l'on fait face à la Mort.

La peur, l'incompréhension, le déni, le rire, le rejet. Je les ai toutes vues, et j'ai pu constater qu'elles différaient suivant les personnes. Chez certains, ces réactions seront plus vives, plus violentes, chez d'autres, cela sera à peine perceptible.

Chez cet homme, en revanche, rien n'est dissimulé. Il est clairement dans une phase de déni, refusant l'hypothèse même que la Mort puisse créer ce que j'appelle la Non Vie. Je suis un esprit, un être éthéré, et l'état dans lequel je me trouve depuis près de quatre siècles n'est pas une vie, non, voilà pourquoi je lui ai donné le nom cité précédemment. Je ne respire pas, je ne mange et ne bois pas. Je me contente d'être là, de vibrer avec les murs de la bibliothèque, de ressentir le vent qui vient frapper ses pierres, de sentir l'odeur du papier qui vieillit au fil des ans, d'écouter les étudiants qui, génération après génération, réinventent l'avenir de l'humanité. L'homme devant moi nie toute éventualité d'une soi disant existence après la mort. Je reste de marbre devant son rire, le regardant avec douceur, comme un père qui attends que son fils comprenne de lui même qu'il a tort.

Il me regarda, me demanda si j'étais sérieux puis parla d'une caméra cachée. Je secoue doucement la tête et lui dis : Croyez vous vraiment qu'une caméra puisse me filmer ? Je n'apparais que sur quelques rares clichés, et ces derniers sont tous exposés dans le hall de la bibliothèque... Une caméra... Non... Je ne me rappelle pas avoir déjà réussi à apparaitre sur la mémoire de l'une d'entre elle... Alors qu'il est totalement perdu, moi, je repense à tous ces jeunes hommes et femmes qui viennent enquêter dans la bibliothèque, la nuit, espérant avoir un contact avec moi et, encore mieux, une image ou le son de ma voix. Pour l'heure, seuls quelques rares chanceux ont eu l'occasion d'entendre cette dernière, mais, d'après ce que j'ai compris lorsqu'ils sont revenus plus tard pour raconter leur aventure aux responsables des lieux : la qualité était mauvaise et on entendait à peine le timbre d'une voix masculine, et les mots prononcés étaient incompréhensibles. Bon sang, quand inventeront ils un appareil capable de m'enregistrer de manière intelligible ?

Maintenant, l'homme prétexta la folie, me disant qu'il n'y avait pas d'autre explications possibles et qu'il était bon pour finir en internat psychiatrique. Je secoue la tête en souriant lorsqu'il me dit que voir des gens en costume d'époque était signe de folie, lui signalant qu'il ne m'offensait pas et il s'inquiéta pour quelqu'un. Je le laisse parler, ne voulant pas l'interrompre dans sa lancée car je sais que cela ne ferait que l'aider à s'enfoncer un peu plus. Laissons le réaliser, laissons le prendre conscience que notre monde recèle autant de surprises que de merveilles inexplicables. Je n'estime pas être une merveille mais je suis assurément une surprise pour tous les esprits sceptiques. Lorsqu'il me demanda ce qu'on allait faire à présent, comme si c'était maintenant acté que j'allais habiter sa tête, je lui souffle, avec un petit rire : Commençons déjà par imaginer votre vie avant notre rencontre. Vous ne me voyiez pas, n'est ce pas ? C'est la première fois. Laissez moi vous rassurer, jeune homme. Vous n'êtes pas fou. Nombreux sont les esprits éclairés et sensibles qui peuvent me voir, m'entendre ou les deux. Nombreux sont ceux qui croient également en la légende de l'Homme en Noir, qui hante ces lieux depuis quatre cent ans.

Je désigne le saule pleureur : Il est sans doute la preuve la plus flagrante de mon existence sur terre, il y a de cela plusieurs siècles. Il veille sur mes os et j'en fais de même pour les lieux qui l'entourent. Si cela ne vous suffit pas, je peux vous donner les noms de ceux que j'ai pu rencontrer ces derniers temps, ainsi que celui d'un homme qui, à défaut de pouvoir voir les défunts, leur prête sa main, le temps d'une séance d'écriture. Je laisse échapper un doux soupir et achève sur ces mots : Quant à savoir ce que nous devons faire à présent... Que diriez vous d'une promenade. Vous pouvez me parler de ce que vous voulez...





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Sam 9 Déc - 21:31
A la recherche de la vérité

Duncan & Logan
Je ne sais pas ce qui me surprend le plus. Que j'ai pété un plomb au point d'inventer un fantôme inconnu qui se balade sur le campus de la fac, ou que ce même fantôme me regarde avec un douceur et une compassion que je n'aurais certainement pas attendue – en tout cas pas dans cette situation. Tandis que je me laisse tomber au sol et commence à envisager des solutions pour Yucatán et moi, lui me regarde simplement faire comme si tout était parfaitement normal.

Je lui jette un regard surpris lorsqu'il me dit avec aplomb ne pas pouvoir apparaître sur une caméra et éclate d'un rire nerveux.

«  Évidemment, quitte à inventer un fantôme autant qu'il soit rationnel et soumis aux lois de la physique. Ah ça, y'a vraiment que moi pour débloquer suffisamment pour imaginer un mort-vivant, mais pas trop pour qu'il reste plausible. J'aurais peut-être du devenir écrivain, tiens» je commente à voix-haute, plus pour moi-même que pour ce nouveau venu dans ma tête.

« Pardon, c'est pas contre toi, tu m'as l'air d'un très gentil fantôme – Casper en version adulte – mais ton apparition n'est pas exactement le signe de santé mentale que j'attendais» .. Espérais, si je suis réaliste.

Mais lui ne se démonte pas. J'ai beau lui rire au nez, nier jusqu'à sa propre existence – à raison, mais – lui ne bronche pas. Je me pensais nettement plus susceptible que ça, je me demande quand j'ai évolué comme... Il s'est remis à parler, interrompant ma pensée.

« Parce que tu veux dire que d'autres que moi te voient ? Ou t'entendent ? Vraiment ?» je demande, choqué.

« Parce que là ça change tout. Je veux dire, on peut avoir une hallucination collective, y'a des cas très documentés là-dessus, mais il faudrait qu'on soit tous au même endroit au même moment, ou au moins reliés par quelque chose...» je réfléchis à voix haute.

Je jette un regard rapide autour de moi, mais si d'autres personnes dans ce parc voient mon ami le fantôme, ils le cachent très bien. Soit je suis effectivement le seul et 'l'apparition" utilise des arguments bétons pour me convaincre de ne pas me faire soigner, soit...

« Naaah. Non, non, non, tu ne peux pas être réel. Ce n'est pas possible.» j'affirme avec conviction. « ça remettrait en cause tout ce qu'on sait de...Tout, en fait. Tu imagines ? Non, vraiment, je ne peux... Attends, tu veux dire que si je creuse là, sous cet arbre, j'y trouverai tes ossements ?»

Que faire ? Je pourrais parler aux personnes qu'il évoque – en espérant qu'ils ne soient pas timbrés, eux aussi – mais ça ne prouverait rien. Même s'ils sont sains d'esprit, ils pourraient juste être en rechercher d'attention ou avoir un autre intérêt à confirmer l'existence de Sir Mc Raven ici présent. Non, ce qu'il me faut c'est quelque chose d'incontestable, un truc tangible, réel, que je ne pourrais ni ignorer ni mettre en doute, et si possible la présence d'un témoin. J'ai bien ma petite idée sur le sujet, mais si je la mets en pratique je peux dire adieu à ma tentative de faire profil bas. Je regarde le type, évalue mes options. Après tout, qu'est ce que j'ai à perdre ? Si je suis fou ça sera un mtoif valable pour m'emmener à ma place, et si je... Enfin si c'est vrai j'en aurai la preuve irréfutable ? Ou en tout cas un élément que je ne pourrai pas ignorer.

« Dis-moi, ça t'embête si je... Enfin, tu vois ?» je lui demande en me relevant et ne me dirigeant doucement vers le saule en question. Déterrer un mort, c'est une chose, mais fou ou pas, je peux au moins me conduire de façon courtoise, c'est la moindre des choses.

« Promis, je ferai attention à ne rien abimer. J'ai juste besoin d'en avoir le cœur ne» je lui demande, presque tremblant en réalisant tout ce que le fait qu'il soit réel changerait.


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Sam 16 Déc - 15:42
A la recherche de la vérité
Il était important qu'il sache qu'il n'était pas le seul à me voir.

Ils n'ont été que très peu, mais je me souviens de chacun d'entre eux. Le premier à me voir était un enfant, né dans les années 1740, il devait avoir cinq ou six ans. Il accompagnait son père, qui était un des enseignants de l'université, et il m'a montré du doigt, disant à son père que j'avais un beau costume. Son père a regardé dans ma direction, sans me voir, puis il a ordonné à son fils d'arrêter de dire des inepties. Cet enfant, qui ne me quittait pas du regard, est revenu presque vingt ans plus tard, adulte, et il est venu à moi. Il m'a dit, en haussant les épaules : Vous êtes coriace pour une ineptie. Il a été le premier d'un groupe restreint de personnes, qui se sont succédés au fil des siècles, et ces personnes étaient capable de me voir, de me parler. D'autres, beaucoup plus nombreux, percevaient ma présence, sans pour autant comprendre d'où venait cette étrange sensation qui les faisait frissonner.

Cet homme là n'est donc pas un cas à part. Il est spécial, certes, mais il n'est pas fou. Il est juste plus sensible que les autres. Ma révélation eu le don de choquer l'homme, qui se mit à réfléchir à voix haute. Il parla d'hallucination collective, et du fait qu'il faudrait par contre être plusieurs à me voir au même moment; ce qui n'était pas le cas ici. Je reste silencieux, me contentant de le regarder et de le laisser réfléchir. Au bout d'un moment, je lui dis : Dorcas Olivera. C'est le nom d'une des rares qui peut me voir et me parler. Elle pourra vous aider à accepter votre don, à comprendre que ce n'est pas une malédiction, ni un signe de folie. Elle étudie ici, au sein de l'Université. Je lui souris et montre du menton les fenêtres de la bibliothèque. Je reprends : Là est mon foyer, là est l'endroit où j'ai expiré. Sachez que vous y serez toujours le bienvenu si vous avez besoin de parler.

Je lui montre ensuite le saule et l'endroit où je suis enterré. La pierre tombale, de nouveau visible mais peu lisible, est toujours là, droite, appuyée contre le tronc de l'arbre. La terre, quant à elle, reste recouverte d'herbe et de fleurs, les racines de l'arbre semblent entourer le contour de la tombe, comme pour la protéger des atteintes de l'extérieur. Je lui en suis reconnaissant. Je veille sur ses branches, et il veille sur mon sommeil. C'est un bon marché. L'homme s'étonna du fait que, s'il creusait là, il trouverait mes ossements. J'hoche simplement la tête en souriant paisiblement, comme si tout était normal. Je le laisse réfléchir et me perds moi même dans la contemplation des branches feuillues du saule. Quelques corbeaux me saluent et je leur souris. L'homme reprit ensuite la parole, tout en se dirigeant vers le saule, et ce qu'il me demanda me laissa sans voix pendant quelques secondes.

Il me demanda littéralement l'autorisation de pratiquer une exhumation. Je baisse les yeux vers la tombe. Je n'ai jamais vraiment cherché à savoir comment... Enfin.. Ce qu'il y avait sous la terre maintenant. Je me doute que ce sont des os, mais je ne sais pas si les vêtements sont encore là, ni si le cercueil en lui même est encore présent, ou s'il s'est décomposé avant mes ossements ? Je ne sais pas ce que ça ferait de tout ouvrir, de tout déterrer. Est ce que Dieu m'en voudrait ? Est ce qu'il m'enverrait en enfer pour ça ? Je me dis, amer, que cela ne pourrait pas être pire qu'errer ici, sans pouvoir rejoindre ma famille. Et si ça peut soulager cette âme... Je sais que ça sera dur pour moi, car je vais me revoir, après quatre siècles... La dernière fois remonte au jour où j'ai été tué, où je me suis vu baignant dans mon sang, inerte, pâle. Je revois le cercueil descendant dans le trou, et puis c'est tout. Plus rien depuis lors. Et aujourd'hui ? Je dois avouer que j'ai peur.

Je réponds alors, quelque peu hésitant : S'il n'y a que ça pour vous convaincre que vous n'êtes pas fou, allez y. Je ne vous retiendrais pas. Mais je compte sur vous pour faire cela à l'abri des regards, par respect pour ma dépouille, et de tout replacer comme vous l'avez trouvé.





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Mer 31 Jan - 11:12
A la recherche de la vérité

Duncan & Logan
« Invraisemblable » n'est pas un mot suffisant pour décrire la situation. Jamais je n'aurais imaginé vivre quelque chose d'aussi fou. Ce qui me rassurerait sur l'état de ma santé mentale, si je n'étais pas en train d'avoir une discussion avec un prétendu fantôme. Fantôme qui continue d'agir comme si tout était parfaitement normal – ce qui n'est peut-être pas surprenant, difficile de dire ce qui est habituel ou non pour un fantôme après tout. Si tant est qu'ils existent. En tout cas, feu Sir McRaven me donne un nom que j'écoute attentivement.

« Dorcas Olivera ? Non ça ne me dit rien. Je l'aurais inventée, elle aussi ? » je demande, plus à moi-même qu'à mon étrange acolyte.

Au moins, s'il dit vrai et que l'intéressée est réellement étudiante ici, je devrais pouvoir entrer en contact avec elle sans difficulté. Reste à voir si elle n'est pas elle-même cinglée, ou qu'elle cherche l'attention qu'une réputation de médium ne manquerait pas de lui accorder, mais dans tous les cas elle reste une piste à explorer. Plus tard. Je ne suis pas ici pour des raisons officielles, je peux difficilement me permettre d'exiger de la voir immédiatement, quand bien même ne serait-elle pas en cours à cette heure.

Non, pour l'instant, ma meilleure option reste aussi la plus dérangeante : à savoir exhumer la sépulture de mon nouvel ami potentiellement imaginaire. Et je dois avouer avoir un peu de scrupules à le faire. Déjà, parce que quand bien même ma mère n'a pas pris la peine de m'inculquer l'éducation catholique qui a été la sienne en tant que fille d'immigrés mexicains, je sais le sujet sensible pour de nombreuses personnes. Le fait que je ne sois pas le moins du monde croyant ne change pas que d'autres, y compris dans ce campus, puissent l'être, et que mon geste pourrait être mal interprété. Ensuite – et surtout – réel ou pas, ce fantôme est étrangement charmant. Depuis le début de notre discussion, il n'a eu de cesse de me rassurer, de me laisser le temps de la réflexion lorsque nécessaire, ou autres petites attentions que je n'ai pas reçues depuis un certain temps – aussi attachant soit Yucatán, il n'a pas tout à fait la notion de l'espace personnel, mais peu de chiens l'ont, difficile de lui en vouloir. Toujours est-il que mon défunt ami apprécierait sans doute assez peu de me voir trifouiller son squelette, et difficile de lui en vouloir. Et pourtant il m'invite poliment à venir lui rendre visite lorsque j'en ressens l'envie ou le besoin, comme si de rien n'était.

« Vous seriez réellement d'accord ? » je demande, incrédule. « Je m'attendais à un refus » j'avoue, un peu gêné.

Je me dirige pourtant vers le saule où sa tombe supposée de trouve, l'ectoplasme sur mes talons, et analyse les environs. Je ne suis pas du genre à croire au surnaturel, pas que je ne puisse l'envisager, il y a bel et bien des phénomènes que la science ne parvient pas à expliquer, mais de là à imaginer me retrouver nez-à-nez avec un fantôme tout droit sorti de la Renaissance... Pourtant, tout concorde. Les racines de l'arbre qui semblent encercler le petit monticule de terre où l'herbe paraît plus verte, la pierre tombale moussue, à l'inscription presque effacée, on ne fait pas plus cliché. Au point que tout semble presque trop parfait, je ne peux m'empêcher de penser en m'avançant presque par automatisme jusqu'au petit monticule où je m'agenouille.

Je jette un dernier regard au spectre derrière moi. Aussi mort soit-il, son malaise est criant, et l'espace d'un instant j'oublierais presque qu'il est supposément décédé. Pourtant, je n'ai pas d'autre alternative pour vérifier son histoire. Lorsque l'on enquête, on doit aller au bout des choses, aussi déplaisantes peuvent-elles sembler. Et c'est ainsi que je me rassure en grattant la terre du bout des ongles avant de me figer.

« Mais quel abruti ! » je m'exclame en me relevant vivement. « Exhumer une tombe en plein après-midi, à la vue de tous, excellente idée Logan, pas du tout risqué ! C'est vrai, tu es déjà suspendu, tu veux en rajouter une couche? »

Alors quoi, revenir à la nuit tombée ? Oui, ça ne fait pas louche du tout c'est vrai. Tout compte fait, ce serait peut-être encore pire. Un peu hésitant, j'évalue mes options, mettant volontairement de côté l'éventualité que je suis simplement en train de chercher des prétextes pour ne pas blesser le gentil fantôme qui me tient compagnie – ou plus vraisemblablement, ne pas découvrir que je suis purement et simplement fou à lier comme l'était possiblement mon père. Au moins ça expliquerait les meurtres.

« Et voilà, je parle à nouveau comme un condamné ! » je râle en regardant le fantôme sans le voir, ne sachant trop comment réagir.


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Ven 2 Fév - 15:43
A la recherche de la vérité
Je dois l'avouer, je ne suis pas tellement enjoué à l'idée que cet homme que je ne connais pas vienne déranger ma sépulture pour sa quête de vérité.

Après tout, il désire juste savoir s'il est fou ou non, il y aurait tellement plus simple comme idée, comme solution, mais il semble être déterminé. J'ai beau évoquer Dorcas, ainsi que le fait que d'autres que lui étaient en capacité de me voir et de m'entendre, il s'obstine à croire qu'il est victime d'une hallucination. Je lâche un soupir, et accepte finalement de le conduire devant la tombe. Il s'arrête, silencieux, observant la terre, les racines du saule et la pierre tombale couverte de mousse et dont l'inscription est rendue presque illisible à cause du temps. Les siècles ont passé, le saule a grandi et a déployé ses superbes branches. C'est comme si nous avions convenu d'un accord, lui et moi. Il veille sur mon sommeil, et j'en fais de même pour son bois, ses feuilles et ses habitants qui viennent nicher dans le creux de son tronc. Il s'agit essentiellement de corneilles, de corbeaux, mais j'ai déjà vu un couple de colombe, ainsi que des passereaux. Mes préférés restent les jolis merles au chant si enjoué.

Je le regarde donc gratter la terre du bout des doigts, hésitant, et je retiens mon souffle. Va t'il vraiment le faire ? Finalement, il se fige et commença à parler, d'une voix forte, comme s'il voulait être entendu de tous, qu'il allait avoir de graves problèmes s'il procédait à une exhumation sans autorisation et en plein jour. Je lâche, malgré moi, un soupir de soulagement avant de croiser les bras pour le regarder. Nous sommes seuls, fort heureusement, car sinon il se serait attiré des ennuis tout seul, comme un grand. Je le regarde donc, réfléchissant à une solution. J'en ai deux. Une qui ne me plait pas, et une autre qui risque de ne pas le satisfaire. Mais, essayons, nous verrons bien ce qu'il en pensera.

Je lui montre alors les fenêtres de la bibliothèque et lui propose : Suivez moi, jeune homme. Dans la bibliothèque, sur le mur nord, se trouve un tableau qui me représente. La peinture est abîmée, vieillie par les ans, mais je pense être reconnaissable, bien que ce tableau ai été réalisé lorsque je n'avais que vingt cinq ans. Si cette preuve ne vous suffit pas, vous pourrez toujours revenir ce soir procéder à l'exhumation, si vous tenez tellement à le faire. Vous n'aurez, je pense, aucun problème, tant que vous remettez tout en ordre à votre départ. Je lâche un petit soupir, les yeux sur la tombe, et lui demande en secouant la tête : Pourquoi vous obstinez vous à croire que vous êtes fou ? N'avez vous jamais vécu cela auparavant ? Je vous assure qu'il n'y a aucun mal à voir et entendre les défunts, nous ne sommes pas tous ivres de désespoir et de rancœur, vous savez... Les plus anciens d'entre nous ont appris à dissimuler leurs peines, afin de ne pas les transmettre aux vivants. Il n'y a donc pas à avoir peur de nous, bien au contraire. J'essaye de le rassurer du mieux que je peux, mais je doute que cela l'aide beaucoup.




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Ven 15 Mar - 13:58
A la recherche de la vérité

Duncan & Logan
Je crois sincèrement ne pas être le seul soulagé à l’idée de repousser l’inhumation. Oh mon ami Casper ne dit rien, il est bien trop poli, mais je remarque qu’il recommence à respirer lorsque je m’interromps et propose de revenir à la nuit tombée. Enfin, recommencer à respirer… Façon de parler, évidemment. Je doute qu’il respire à nouveau de sitôt (enfin, j’espère j’ai beau adorer la nuit des morts vivants, je ne tiens pas trop à le vivre en vrai pour être honnête) et je comprends aisément pourquoi.

Je ne me suis jamais vraiment demandé à quoi ressemble la mort, si l’on ressent quelque chose, et tout ça. A vrai dire je serais même plutôt du genre à éviter d’y penser et à me consacrer sur la vie qui apporte déjà bien son lot de questions. Mais si j’étais à la place de Sir McRaven, je suis assez sûr que je n’apprécierais pas de voir mon cadavre. Voir un cadavre fait déjà un choc – et encore, j’ai eu la chance inouïe de n’en voir que très peu dans ma carrière… si on omet le type que j’ai dû tuer, il n’y en a pas eu à vrai dire. Peut-être (sans doute) justement parce que j’en suis le responsable, je me souviens sans mal du sentiment d’horreur, de malaise, de dégoût. C’est déjà suffisamment perturbant pour changer un homme. Mais se voir soi-même, ou ce qu’il en reste, allongé dans un fausse, voir son identité réduite à quelques ossements, ça doit être encore un gros stade au-dessus. Et je ne le blâme certainement pas de ne pas vouloir en arriver là, je ne le souhaiterais pas non plus.

Alors quoi, lui demander de détourner gentiment les yeux pendant que je saccage sa maison ? D’expérience, même avec toutes les précautions du monde, on ne procède jamais à une exhumation sans quelques casses. Même si je revenais de nuit (en espérant ne pas me faire attraper, parce que plus louche tu meurs) pour agir sans qu’il soit dans les parages, il se rendrait forcément compte que sa tombe a été ouvert, ne serait-ce que parce qu’une fois le jour revenu il verrait la terre retournée. Et je suppose que les types qui veulent exhumer sa dépouille ne font pas légion, en tout cas pas assez pour que ses soupçons ne se tournent pas vers moi. Ça a l’air stupide dit comme ça, surtout pour quelqu’un d’aussi peu superstitieux que moi, mais je n’ai pas trop envie de m’attirer les foudres d’un mort. Ne serait-ce parce qu’il est extrêmement sympathique et que j’ai également envie de me montrer correct envers lui…

Heureusement pour moi, il semble avoir une idée qui tombe à point nommé.

Un tableau ? Même si je parviens jusqu’à la bibliothèque – je ne suis pas étudiant ici – ça ne prouve pas grand-chose. Un petit plaisantin aurait très bien pu faire une peinture de lui et la vieillir artificiellement, ou il aurait pu vouloir se déguiser (et réussir par je ne sais quelle prouesse technique à se faire transparent) – ne riez pas, j’ai vu plus bizarre ! Mais si ça me permet d’éviter de creuser la tombe, au moins pour l’instant je veux bien essayer. De toute façon, je n’ai pas grand-chose à perdre, si ?

« Eh bien en fait… Si. » je lui réponds étrangement gêné sans trop savoir de quoi exactement.

En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. J’ai vu très distinctement le type que j’ai tué se relever et me parler. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à demander une mise à pied. Encore aujourd’hui je suis persuadé qu’un tel traumatisme peut causer un tas de trucs sur le plan psychologique et qu’une hallucination n’aurait rien de surprenant. J’ai vu des gens perdre la tête pour moins que ça – et je ne parle même pas d mon passif paternel. Évidemment, je passe volontairement sous silence cet épisode et les nombreuses réflexions qui l’accompagnent sous silence auprès de mon ami, je n’ai ni intérêt ni envie à ce qu’il apprenne ça, encore moins alors qu’il sait que j’envisage d’ouvrir sa tombe. La dernière chose dont j’ai besoin est qu’il me prenne pour un pilleur fou ou je ne sais quoi. Alors pour changer le sujet et meubler ces longues minutes de silence lourd, je me racle la gorge et tente de reprendre une conversation aussi normale que possible dans un tel contexte.

« Alors euh… La bibliothèque. Vous connaissez une entrée secrète ? J’imagine qu’ils n’acceptent que les étudiants et membres du campus dans les murs… »


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Ven 31 Mai - 16:17
A la recherche de la vérité
Après tout ce temps, après ces siècles d'attente, ces longs instants à me questionner, à méditer, je m'étonne de croire encore en Dieu.

Tout en moi me pousse pourtant à rejeter ma foi, à tourner le dos à toute mon éducation, toutes mes valeurs, tous mes principes. J'estime avoir été un homme bon de mon vivant. J'aidais mon prochain, j'ai aimé ma famille, j'ai été fidèle envers mon épouse et envers mes amis... Je ne comprends pas pourquoi le Tout Puissant s'obstine à me maintenir ici bas, dans ce corps éthéré, transparent, incapable de ressentir quoi que ce soit, tout juste bon à voir et à parler... Je ne parle pas des quelques capacités que j'ai pu acquérir depuis mon décès, car leur utilité reste dérisoire face à mon désir simple de revoir les miens et de les serrer à nouveau entre mes bras. Je devrais être aigri, depuis le temps, mais je n'y parviens pas. Je garde l'espoir que les choses pourront changer un jour, je continue à m'accrocher, à croire que le Seigneur ne m'a pas oublié. Chaque jour, chaque nuit, je tourne mon visage vers Lui, qu'il soit dans les cieux, dissimulé derrière un nuage ou sur les croix que certains élèves portent autour du cou. Je me tourne vers lui et murmure en silence : Oh, Toi qui sait ce que nous endurons ici, ne nous oublie pas dans tes prières... Je devrais rejeter cette foi, ce Dieu tout puissant, mais je n'y arrive pas car, au fond de moi, je l'aime autant que je le crains, et j'ai la conviction que, si je suis ici, c'est pour une raison bien particulière, bien que je ne la connaisse pas encore.

Ce jeune homme, ou, plutôt, devrais je dire, cet homme tout court, est interessant, dans le sens où, comme beaucoup de ses semblables, il doute  de ses propres capacités. Lentement, mais surement, je l'amène vers l'acceptation, même si le chemin qu'il commence à emprunter ne me plait guère. Une exhumation. Par le Seigneur, je ne m'attendais pas à devoir être confronté à cela un jour. Je me doutais cependant que cela finirait par arriver. Ils sont nombreux ceux qui ouvrent de vieilles tombes et qui appellent cela ensuite : découvertes archéologiques. Mais j'estimais être encore suffisamment dans l'ère du temps pour que mon corps puisse reposer en paix sans être inquiété... Hélas, ce n'est pas un archéologue qui souhaite troubler mon sommeil, mais bien un simple inconnu, venu de nulle part. Je tente alors de lui proposer une solution intermédiaire et, à mon plus grand étonnement et mon plus grand soulagement, il accepta. Je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir, apaisé de savoir que ma tombe ne serait pas ouverte, pas aujourd'hui en tout cas.

Il me demanda si je connaissais une sorte de passage secret pour accéder à la bibliothèque. Je souris et lui réponds : Suivez moi. Je note qu'il n'a pas répondu à ma question, mais je n'en prends pas outrage. Je commence à marcher et, après quelques minutes, nous nous trouvons devant une vieille porte de bois, à l'arrière du bâtiment, complètement abandonnée. Je dis : Plus personne n'emprunte cet accès depuis des siècles. Pas depuis qu'un étudiant en art s'est brisé le cou dans l'escalier. Suivez moi. Je commence à monter l'escalier étroit. Le bois craque sous ses pas, pas sous les miens. Au bout d'une ascension qui a du lui paraitre interminable tant les marches paraissaient dangereuses, instables et tant les toiles d'araignées étaient nombreuses, nous débouchons dans la réserve. Je le fait pousser une étagère et nous accédons dans la pièce. Sans un mot, je me dirige vers le tableau, posé à même le sol, appuyé contre le mur. Je dis : Mon frère en a fait don à l'université après mon décès. Il a été déplacé ici vers les années 1850. Depuis, personne n'y a touché, mais tous savent qui est représenté ici. La légende de l'Homme en Noir a fait le tour d'Edimbourg.




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Mar 25 Juin - 12:57
A la recherche de la vérité

Duncan & Logan
Mon ami le fantôme – je ne me fais toujours pas à cette appellation mais je n’ai pas d’autre mot à lui associer pour l’heure – semblait s’attendre à ma question. Il avait déjà préparé réponse et sourire. Ce qui aurait pu être assez louche, une arnaque bien ficelée ou un truc dans le genre, mais après tout je suis sur ce campus sans autorisation réelle, et je m’apprêtais à exhumer une tombe il n’y a pas 5 minutes – qui suis-je pour juger ? Pourtant, un doute me prend. Justement, personne ne sait que je suis ici, et j’y suis de façon disons acceptée mais pas justifiée. Et si son tour de passe-passe, quel qu’il soit, n’av ait pour but que de me faire passer pour un fou devant témoins pour m’arnaquer ensuite, ou me kidnapper ? Je m’arrête net et réfléchis rapidement, avant de hausser les épaules. Yucatan excepté – et sa valeur est plus sentimentale que marchande – je n’ai rien de grand intérêt, sur moi ou à mon appartement. Même si Sir Duncan et son éventuelle bande me prennent pour un gosse de riches ou je ne sais quoi, ils seraient vite déçus. Et je reste un flic, même mis à pieds je sais encore me défendre (ou ma disparition alerterait suffisamment mes collègues pour qu’ils se lancent à ma recherche. Enfin j’espère).

A ma décharge, si la question n’était pas forcément légitime lorsque je me la suis posée en quittant le parc il y a quelques minutes, elle l’est nettement plus maintenant, alors qu’il me guide jusqu’à un bâtiment qui n’a pas du voir d’étudiants depuis des dizaines – centaines ? - d’années, et dont l’accès ne se fait que par une vieille porte en bois qui doit bien avoir dix fois mon âge. Pourtant, je sais que le frisson qui me parcourt une fois devant n’est pas seulement du à l’inquiétude. Je suis impatient, intrigué, curieux. Je boue d’excitation. Comme beaucoup d’ados, j’ai fait de l’urbex, et j’adorais ça. Je me souviens encore de ces sensations, de l’adrénaline, de l’émerveillement de découvrir ces lieux oubliés, figés dans le temps. Et même à ce moment où mes pensées devraient être tournées vers le mystère que représente mon nouvel ami, une part de moi s’arrête surtout sur les lieux. Pire, l’histoire de Sir Duncan ajoute du charme à cette exploration improvisée, et vice-versa.

« Donc si je me brise le cou, personne ne viendra m’aider ? » je demande, presque plus encouragé qu’effrayé. « J’ai déjà vu pire » j’ajoute en me glissant à travers l’accès qu’il me montre.

Je le suis dans l’escalier en colimaçon, étroit, slalomant entre les toiles d’araignées que je distingue à peine avec la lampe torche de mon téléphone – je n’avais pas exactement prévu de me lancer dans quelque chose de ce genre, je ne suis pas vraiment venu préparé. Le bois centenaire craque sous mes pas et à plusieurs reprises je crains que mon pied reste coincé, mais l’escalier tient bon et nous arrivons finalement devant une nouvelle porte, plus petite – à peine plus grande que moi – cette fois. J’aurais du mal à dire le temps que notre ascension nous a pris, le temps m’a semblé à la fois très court et très long, mais j’ai le souffle court en tournant la poignée séculaire.

Je suis presque déçu de ne trouver derrière qu’une simple réserve, et commence sérieusement à redouter qu’il s’est moqué de moi – arnaque ou pas. Mais il reste impassible et me désigne une étagère que j’inspecte de plus près. Comme les autres, elle est couverte de poussière, mais je distingue autour d’elle quelques rayures sur le parquet, comme si elle avait été déplacée à plusieurs reprises. Je pose mon téléphone derrière moi pour m’éclairer et me saisis du meuble que je décale de quelques centimètres sur la gauche pour voir apparaître…

« Un passage secret ? Wow ça ne plaisante plus là » je commente tout haut, plus pour moi que pour lui.

Une fois l’étagère suffisamment déplacée pour que je puisse me faufiler par l’ouverture, lui file droit vers un tableau posé à même le sol, mais moi je balaye la salle de ma lumière, à la découverte de ces objets. De vieux livres et parchemins, des objets d’art, du mobilier, globalement en bon état si on prend leur âge en considération. Une vraie caverne d’Ali Baba qui ne laisse pas le petit garçon que je suis encore parfois indifférent.

« Génial cet endroit ! » je m’exclame en le rejoignant près du mur. « ça ferait une super planque, je suis surpris que personne n’en profite » dis-je en imaginant des criminels en faire leur base ou des ado s’y retrouver pour des fêtes secrètes.

Mais si je m’amuse, le ton de sa voix à lui est nettement plus sérieux. Grave, même. Assez pour me rappeler ce pour quoi nous sommes là. Je retire le drap de la toile qu’il ne quitte pas des yeux depuis notre entrée. Je dois avouer que la ressemblance est frappante. Le type sur ce tableau est le portrait craché – sans mauvais jeu de mots - de mon Casper personnel. Je n’irais pas dire que ça valide son histoire de fantôme – il connaissait de toute évidence l’existence de ce tableau, un petit malin aurait tout à fait pu se déguiser en gentilhomme de son époque, se maquiller pour lui ressembler, programmer un hologramme ou que sais-je. Mais si c’est le cas, c’est un sacré gâchis de talent si vous voulez mon avis. Je vais tout de même me montrer honnête, je lui dois bien ça.

« J’ai des tonnes de questions. Pour être franc, je ne suis toujours pas convaincu par votre histoire de fantôme, on peut trouver des explications rationnelles à tout ça. Est-ce qu’il y a une façon de prouver ce que vous dites ? Un truc que vous savez faire qu’un humain ne pourrait pas ? »

J’ai vu assez de films d’horreur (souvent cheap) pour savoir à quoi m’attendre : planche de Ouija, voix d’outre-tombe, projection ou je ne sais quoi ne me convaincront pas. Il me faut quelque chose d’autre. Quoi, je ne sais pas exactement, mais c’est pas moi le supposé fantôme. S’il est réellement ce qu’il prétend, il saura me le prouver, enfin je suppose.


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Duncan McRaven
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Dim 4 Aoû - 4:53
A la recherche de la vérité

L'escalier ne l'effraie pas, c'est le signe que le coeur et l'esprit de cet homme sont forts et déterminés. Il me ferait presque penser à mon propre père. Il avait la même lueur dans le regard. Sous la confusion, sous les questions, je lis son envie de connaître la vérité, peu importe le prix, peu importe les actes qui l'y mèneront.

Mes pas ne font évidement aucun bruit sur le bois des marches. Si je le voulais, je pourrais y faire peser mon poids d'ancien vivant, mais je n'en ai pas envie. Et puis, s'il n'entends rien, il pourra déjà se conforter un peu plus à l'idée qu'il a bien un esprit face à lui. Ses pas à lui résonnent dans l'escalier tout entier. Les toiles d'araignée frissonnent à peine à mon passage, et se déchirent au sien. Nous arrivons bientôt dans la réserve de la bibliothèque, pièce secrète qui n'est connue que de ceux qui travaillent ici et de moi même. Hélas, personne ne monte ici, car il est de coutume que cet endroit est mon repère. Peut être ai je joué sur ce fait pour assurer ma tranquilité lorsque je venais ici. J'ai plusieurs endroits de prédilection : la bibliothèque elle même, où j'ai trépassé et qui concentre l'essentiel de mon temps; la réserve, lorsque je recherche du calme; les combles, où je me laisse aller à mon chagrin et à mon désespoir lorsque certaines dates clés de ma précédente vie reviennent me hanter; et enfin, le parc, où je me rends beaucoup moins souvent depuis ma dispute avec Dorcqs.

Ici, le calme est apaisant, l'odeur des livres ainsi que la poussière environnante invité au rêve et à l'imagination. Le tableau me représentant trône dans le fond de la pièce, à même le sol et appuyé contre le mur. Le jeune homme s'en approcha, me parlant d'abord du passage secret et de la pièce elle même. Je réponds : Nous étions bien peu à connaître ce passage. Aujourd'hui, je dois être le seul... Avec vous désormais. Vous êtes le seul être vivant de ce monde à en connaître l'existence désormais. J'espère qu'il prendra ceci comme un honneur que je lui fais. J'ajoute : Cet endroit est également accessible par l'escalier que vous voyez ici, en bien meilleur état et moins poussiéreux. Mais j'ai veillé à ce que les rares personnes à franchir ce pallier ne viennent que pour s'instruire. J'ai chassé quelques jeunes couples il y a quelques décennies et, depuis, la légende court que l'Homme en Noir n'aime guère qu'on vienne troubler son repos. Je dis cela en souriant, un air taquin dans le regard.

Il me demanda alors de lui montrer quelque chose qu'il ne pourrait expliquer de manière rationnelle. Je pourrais m'en offusquer, car je me décarcasse depuis tout à l'heure pour lui prouver que je suis bien un fantôme. Mais je suis d'humeur joueuse, et j'ai assez d'énergie pour lui donner des sensations qu'il n'oubliera pas. J'hoche la tête et, sans hésiter, je ferme les yeux. L'air se refroidit considérablement autour de nous, au point que de la buée sortait de sa bouche. La mienne, ne respirant plus, ne laissait rien échapper. Je me tourne vers le tableau et le montre de la main. Sur la gorge du portrait, ainsi que sur sa poitrine apparaissaient une tâche de sang grandissante. La gorge montrait bientôt une plaie béante. Lorsqu'il se retourna vers moi, il put voir que les mêmes blessures m'affligeaient, bien que je n'en ressentais aucune douleur. Mon teint était terriblement pâle, du sang commençait à goutter de mes lèvres bleues. Je tends la main vers lui, effleurant son épaule et, sans qu'il puisse le contrôler, sa propre main se porta à sa propre gorge, lui donnant une sensation d'étouffement.

Puis, avant même que cela puisse lui paraître désagréable, je fis cesser tout ce petit spectacle. Le tableau retrouva son aspect d'origine, je retrouvais le mien et l'air se réchauffa. Je souris, bien qu'un peu épuisé, et j'en profite qu'il se remette de ses émotions pour toucher la poche qui contenait son téléphone et pour en prélever l'énergie. Je dis : Excusez moi... Ce petit jeu m'a bien fatigué... Je dépends énormément des énergies naturelles. Sans elles, je ne suis bon qu'à flotter dans le néant en attendant le Jugement Dernier. Je souris et lui demande : Comment allez vous ? Est ce que cela vous a convaincu ? Vous pouvez aller observer le tableau si vous le souhaitez, mais vous ne verrez aucune poche de sang ou autre artifice.



Sir Duncan McRaven


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Lun 19 Aoû - 5:14
A la recherche de la vérité

Duncan & Logan
Je ne sais pas si c’est réel ou une simple impression due à l’ambiance – ou autre chose – mais l’atmosphère de la remise me semble différente. Silencieuse et pesante, comme ces grandes églises européennes de ces églises qui vous écrasent de leur puissance lorsque vous rentrez à l’intérieur. De là où je viens, les lieux de culte sont pensés pour accueillir et rassembler, mais ici en Europe, ils me semblent austères et intimidants. Pas que je sois très croyant, mais cette petite remise qui n’a pourtant a priori rien de particulier me fait la même impression malgré mes quelques expériences d’urbex. Ce qui ne m’arrête pas pour autant, plus encore que surpris, je suis curieux et excité de me trouver dans une pièce où seuls quelques élus peuvent circuler. Et je ne crois pas si bien dire. Casper m’avoue que si la pièce est parfois visitée par le staff de la bibliothèque, ils empruntent un autre passage. L’escalier que nous avons gravi lui et moi n’est connu que de Sir Raven – et moi maintenant. Je sens une pointe de fierté naitre dans ma poitrine. Il y a quelque chose de spécial à se savoir privilégié – élu – au point que l’on révèle des secrets. Si son histoire est vraie, bien entendu. Si ça se trouve, ce passage est connu de tout le campus et il me fait marcher. Mais au vu des toiles d’araignée et de l’état global de l’escalier que nous avons grimpé, son histoire me paraît plausible. Et l’idée d’être le seul détenteur (vivant) du secret ajoute un certain charme qui me donne envie de croire à son histoire, même si ma raison n’est pas tout à fait du même avis.

Je m’arrête ensuite sur ce qu’il a dit après cela, qu’il a pris garde à dissuader les étudiants pas suffisamment sérieux à son goût – un brin rabat-joie le fantôme – de s’approcher trop près. Et je balaye presque immédiatement ma première pensée en imaginant la gêne si des couples, potentiellement un peu échaudés par une soirée sur le campus, se glissent ici pour un moment intime. L’idée est sexy d’un point de vue du couple, mais du point de vue du résident… Fantôme ou pas, la scène serait assez gênante, je comprends pourquoi il les aurait chassé. Et pour peu que certains d’entre eux aient été un peu populaires, une rumeur de fantôme a pu rapidement se créer dans une ville aussi croyante qu’Edimbourg. Son histoire tient la route, ça ne veut pas pour autant dire qu’elle est vraie, mais je ne peux pas non plus affirmer sans le moindre doute qu’il ment. Aussi sympathique soit-il – je crois que je pourrais m’entendre avec lui, dans un autre contexte – j’ai envie d’y croire mais ne peux pas accepter ce que sa version implique si facilement. C’est pourquoi je demande une preuve, si je dois balayer toutes mes convictions, je ne le ferai que face à un élément irréfutable. Et je n’allais pas tarder à être servi.

Un clignement de paupières. C’est tout juste ce qu’il a fallu pour que la lumière de mon téléphone se réduise et que la température baisse. S’il serait aisé d’y trouver une explication – un brouilleur capable de créer des interférences avec mon téléphone et le système de chauffage par exemple, la suite serait plus délicate à justifier. Comme pourquoi lui ne rejette aucune buée lorsqu’il respire, face au froid, l’expulsion d’air chaud créée nécessairement cette fumée, à moins qu’il parvienne à refroidir l’air dans sa bouche, auquel cas je veux bien savoir comment il s’y prend, je suis loin d’être expert dans le médical mais je n’ai jamais entendu parler de quelqu’un capable de faire ça. Pendant que j’y réfléchis, il se tourne vers le portrait qui change sous mes yeux. Je suis surpris, mais ne m’en formalise pas, je n’ai pas encore inspecté la toile ni les hauteurs de la pièce qui peuvent renfermer un trucage ou un simple vidéoprojecteur. Probablement un projecteur, j’ajoute mentalement en voyant les mêmes blessures apparaître sur mon interlocuteur dont le teint pâlit à vue d’oeil. Un instant, mes tentatives de rationalisation s’effacent derrière un élan de compassion, si ces plaies correspondent à celles qui l’ont hypothétiquement tué, j’ai de la peine pour lui, ça n’est clairement pas une façon paisible de mourir. Mais je n’ai pas vraiment le temps de me pencher plus sur la question, il m’effleure l’épaule et l’impensable se produit.

Je mets quelques fractions de seconde à comprendre. Je sens ma gorge se serrer, et ce n’est que lorsque je baisse les yeux que je constate avec effroi que ma main est serrée autour. Mon cerveau se fige, la panique menace de me faire perdre contrôle mais je lutte, et lève les yeux pour me retrouver face à son visage blême, lèvres entrouvertes d’où s’échappe un filet de sang, yeux assombris dans l’obscurité, un portrait digne d’un véritable fil d’horreur, là, juste sous mes yeux. Mais il est bien réel, ou en tout cas le semble-t-il. Puis, aussi soudainement que ça avait commencé, tout s’estompe. La lumière se fait plus forte, la chaleur revient et je retrouve le contrôle de ma main qui lâche immédiatement mon cou. Mon cerveau entre en ébullition, assailli de milliers de questions. Comment trouver une explication rationnelle à ça ? Le tableau, les blessures, la lumière, la chaleur, je peux les expliquer matériellement. Même ma propre agression, il est peut-être un redoutable hypnotiseur et m’a fait faire ce qu’il voulait – je n’ai jamais osé tester l’hypnose de peur d’y être réceptif et n’ai donc aucune idée du ressenti – mais malgré mes tentatives je ne parviens pas à tout expliquer. Mon monde entier se dérobe sous mes pieds et je sais qu’il va me falloir des jours entiers pour assimiler cette nouvelle réalité – ce qui n’est pas encore tout à fait le cas. Mais pour la première fois j’envisage sincèrement que tout cela puisse être la seule véritable explication. Je choisis pourtant de repousser pour l’instant les questions – j’en aurai des tonnes à lui poser, mais je ne suis pas encore prêt à le faire – et me concentre pour ne pas perdre la face, même si expressif comme je suis, mon visage en dit déjà probablement long.

« C... Comment vous avez fait ça ? » je demande simplement.

Oui je sais c’est un peu nul comme réaction avec ce qu’il vient de se passer, mais difficile de faire mieux dans mon état actuel.

« En fait, oubliez ça j’ai des dizaines de questions à vous poser je crois. » je balbutie, encore un peu incrédule. Je passe de longues minutes à méditer sur ce qu’il vient de se passer avant de finalement recommencer à bouger et me diriger vers la toile que j’effleure du bout des doigts. Je l’examine du mieux que je peux avec mon matériel actuel, vérifie qu’elle ne cache rien dans son cadre, en transparence ou autre, mais ne trouve rien de probant. Alors je déambule dans la pièce, observe attentivement le moindre recoin à la recherche de projecteurs, capteurs, caméras, difficilement exploitables s’il a un brouilleur, mais ils constitueraient au moins un élément tangible. Mais en vain, rien ici ne permet de trouver une explication rationnelle à tout ce qui pourrait expliquer ce qu’il vient de se passer. Au bout de longues minutes de réflexion supplémentaires qui apportent plus de questions que de réponses, je m’autorise à faire quelques pas dans sa direction et à poser à nouveau mon regard sur lui, franchement décontenancé.

« Je vais être honnête, je ne suis pas encore certain d’y croire, mon cerveau malade aurait très bien pu inventer tout ça. Mais admettons que j’accepte votre version des faits, que vous êtes vraiment qui vous dites. Est-ce que… Est-ce que vous accepteriez que je vous rende à nouveau visite dans quelques jours lorsque j’aurai fait de l’ordre dans ma tête ? »

La question est maladroite, et en toute honnêteté il n’a aucun intérêt à accepter, mais je prends quand même le risque, je n’ai après tout pas grand-chose à perdre. Il me faut du temps pour assimiler la possibilité que je ne sois pas fou, mais qu’il y ait réellement un monde au-delà du notre.

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Mer 18 Sep - 16:40
A la recherche de la vérité

Ce genre d'exercice peut se révéler bien fatiguant... Fort heureusement, les siècles d'errance m'ont permis de gagner en force et en endurance. Je peux donc me permettre d'abuser un peu de ces capacités de temps en temps.

L'homme en est perturbé, voire même terrifié. Si j'avais fait cela à ces chasseurs de fantômes qui viennent parfois s'aventurer la nuit dans la bibliothèque, je les aurais fait fuir sans l'ombre d'un doute, mais l'homme qui me fait face est fort, il a le coeur solide et il affronte les visions et les sensations sans broncher. C'est à peine s'il se met à pâlir, même si je constate que cela le trouble profondément. Chez un être humain, comme chez n'importe quel être vivant, il y a une chose qui, malgré la dissimulation, recèlera toujours la vérité : le regard, les yeux. Eux ne savent pas mentir.

Lorsque je relâche enfin la pression, lorsque tout notre environnement revient à la normale, je le vois se détendre petit à petit, mais de multiples questions subsistent. Il me demanda comment j'avais fait cela. A cela je réponds, dans un petit haussement d'épaules : Je ne le sais pas moi même. Tout n'est qu'émotions, souvenirs de ressentis et surtout, d'énergies naturelles. Celle de votre téléphone va d'ailleurs bien me servir, je m'en excuse par avance. Je souris et lui demande : J'espère ne pas vous avoir trop effrayé. Allez vous bien ? Il me dit ensuite qu'il avait des dizaines de questions à me poser. Je réponds à cette remarque par un simple sourire. Je le laisse réfléchir, je le laisse mettre un peu d'ordre dans ses idées quand il me demanda s'il pouvait revenir me voir lorsqu'il se sentirait mieux. Je comprends à cela qu'il va devoir procéder à une grande remise en question afin de pouvoir accepter le fait qu'il a échangé avec un fantôme.

Je lui dis alors : Vous connaissez l'emplacement du passage qui mène en ces lieux. Vous pouvez donc revenir quand bon vous le semblera. N'hésitez cependant pas à m'appeler. Je ne hante pas toujours cette réserve. Je me trouverais soit dans la bibliothèque soit, lorsque la morosité me prends, dans les combles. Appelez donc, je viendrais vous retrouver. Je vous tiendrais compagnie et je répondrais à toutes vos questions. Je peux comprendre que vous ayez besoin de temps. Une rencontre avec quelqu'un qui ne vit plus est toujours déroutante...



Sir Duncan McRaven


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