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Sinking Past :: Old Town :: Royal Mile :: Mary King's Close

Safiya Irving-Yeva

10 de Carreau

Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Aya Shalkar + ava et signa by me // cs par Khainy
CW : enfant délaissé, grossesse adolescente
Messages : 1395
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Occupation : Créatrice de petit jeux vidéo indépendants, streameuse, mannequin onlyfan et un peu d'escorting avec des anciens clients
Âge : 32 Quartier : New Town (Circus Lane), avec une colocataire (attendue en scénario)
Situation familiale : Célibataire, peu intéressée par les relations suivies, trop proche de Dior pour tomber amoureuse d'un autre
Date d'arrivée à Edimbourg : Y est née. Une brève absence en début d'année 2024 mais revenue en mai.
Don : Peut voir les conséquences des différentes options lorsqu'elle est confrontée à un choix. Si son don se déclenche trop de fois en peu de temps, Safiya subit alors une migraine très handicapante.

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Tes sujets RP : Dior + Thomas + Porter + Paul

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Mar 29 Oct - 16:47

Late night talking
Safiya a récupéré le don de Dafiydd pour l'event ; elle temporairement a la capacité de communiquer avec les morts et d'être possédée par eux.

C'est comme se réveiller après ce fichu cauchemar où tu loupes une marche dans les escaliers. Son corps reprend soudainement le contrôle et la force à ouvrir les yeux, respirer, être alerte. Safiya reprend en une fraction de seconde conscience de qui elle est. Plusieurs secondes sont nécessaires pour qu'elle s'habitue à l'étrange luminosité. L'obscurité morcelée par les cônes de lumière des réverbères. Les façades commencent à apparaître. Les intérieurs sont éteints. En-dehors des étranges tréssauts du système électrique, rien ne bouge en dehors d'elle. Aucun arbre ne peut danser sous l'effet du vent. Elle ne voit que du béton.

Ses yeux se baissent sur sa propre personne. Elle est porte toujours la tenue qu'elle a enfilée le matin même (ou était-ce la veille ? Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est). Un sweat oversize a été passé par-dessus, sans considération pour le style global. À ses pieds, de simples tennis aux lacets noués à la va-vite. Ses mains tâtent ses poches, mais n'y trouvent rien. Pas de téléphone ni de clefs. Un ticket de cinéma oublié et froissé. Elle commence à comprendre sa situation, mais ne l'explique pas.

Sa mère prétend qu'enfant, il arrivait à Safiya de sortir de sa chambre pour déblatérer des phrases sans queue ni tête, mais l'intéressée n'en a pas souvenir. Elle jamais, jamais elle ne s'est réveillée au milieu de la rue sans avoir le moindre souvenir de ce qu'elle faisait là avant aujourd'hui. Une étrange douleur apparaît également. Quelque chose de diffus, généralisé. Des courbatures sur l'intégralité de son corps.

L'ampoule sous laquelle elle se tient clignote, comme si elle lui ordonnait de déguerpir. Mais aller où ? La pauvre n'a aucune idée d'où elle se trouve ou du chemin à emprunter pour rentrer chez elle. Elle tire sur les manches pour faire disparaître ses mains à l'intérieur et avance avec hésitation dans une direction choisie au hasard. Ses mouvements sont rendus saccadés par la douleur, mais elle se force, se promet de trouver un bar ou une boîte ouverte où se réchauffer. De là, elle pourra penser à la suite du plan.

A propos:

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Most of all I'm scared of never feeling the rest of my whole life the way I feel when I'm with you.

Samuel L. Almeida

Pseudo : Mag' (elle)
Avatar et crédit : Rafael Silva (mag-creations)
CW : Abandon, addiction, sevrage néonatal, adultère
Messages : 37
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Occupation : Maïeuticien depuis maintenant plusieurs années, j'ai repris mes études à mi-temps pour réaliser un doctorat, le tout dans l'optique de devenir obstétricien.
Âge : 31 Quartier : Old Town, dans une petite maison assez grande pour ma femme et moi et, qui sait, de potentiels enfants, même si on n'en est clairement pas là.
Situation familiale : Marié depuis un peu plus d'un an, c'est pour elle que je suis venu à Edimbourg. Mais depuis quelques temps, mon mariage se dégrade, le tout sans que je ne puisse rien y faire.
Date d'arrivée à Edimbourg : Je suis arrivé le 14 janvier 2024. Nouvelle année, nouvelle vie, c'est ça qu'on dit non ?
Don : Je suis empathe. Enfin, je n'en suis pas encore vraiment conscient, mais c'est ce qui justifie tout ce que je ressens depuis que je suis à Edimbourg. C'était des choses que je ressentais déjà avant, bien avant même, mais d'une manière bien moindre. Depuis que je suis à Edimbourg, tout s'est décuplé, à tel point que ça peut devenir inconfortable, surtout auprès de certains patient.e.s dont les émotions sont nombreuses et, surtout, fortes.

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Re: [event] late night talking

Jeu 31 Oct - 12:38

Late night talking
Samuel a récupéré le don de Poppy pour l’event, il entend la voix et les cris des personnes mortes de façon brutale ou violente.

J’ai l’impression de devenir fou. La première fois que j’ai entendu un de ces cris, j’étais dans la rue, en train d’aller au boulot. Je me suis retourné, pensant que quelqu’un avait un problème, mais.. Rien. Personne. Après ça, ça a continué, encore et toujours, assez pour me donner l’impression que je devenais fou. La conclusion, elle est simple : j’entends des voix. Pourquoi j’entends des voix ? Je n’en ai pas la moindre idée. Pourquoi ça a commencé aujourd’hui ? J’en ai pas la moindre idée non plus. Tant bien qu’est que mon chef a fini par me demander de ne pas rester pour ma garde de cette nuit parce qu’il voyait bien que ça n’allait pas. A ce stade, c’est presque un euphémisme. Lui pensait que j’étais fatigué ou que j’avais des problèmes personnels. La vérité, c’est que les voix et les cris que j’entendais de temps en temps, à l’hôpital, étaient presque omniprésentes. Enfin, omniprésentes est peut-être une exagération, mais disons qu’elles sont bien trop présentes. Je n’ai même pas lutter contre la demande -qui ressemblait d’ailleurs plus à un ordre- de mon chef, et je suis parti me changer pour pouvoir rentrer chez moi. Difficile de savoir ce que je ferai une fois là-bas, mais il allait bien falloir que je trouve. Ce n’est pas difficile d’imaginer que je ne pourrais pas bosser sur ma thèse non plus, alors.. Ouais, difficile de savoir ce que j’allais faire. Vitoria ne serait pas chez nous vu qu'elle est en déplacement, heureusement. Peu importe ce que je vivais, je ne me voyais absolument pas lui expliquer, elle me prendrait probablement pour un fou, et elle aurait raison. Peut-être qu’en dormant un peu, ces voix disparaitraient ? Ca semble bien trop simple, mais j’ai presque envie d’essayer, reste juste à savoir comment je pourrais bien m’endormir avec toutes ces pensées qui se bousculent dans ma tête.

Rentrer chez moi était réellement mon plan, estimant que le calme de chez moi me filerait un coup de main mais.. Ouais, j’y suis pas allé. J’ai entendu une voix de plus et, malgré que je sois persuadé que, comme toutes les autres, elle ne mènerait à rien, je l’ai suivie malgré tout. Enfin, difficile de vraiment pouvoir parler de la suivre considérant qu’elle vient de ma propre tête mais.. Ouais, je l’ai suivie quand même. C’était comme si je me sentais guidé, tout en sachant pertinemment que ce n’était surement pas le cas, mais j’avais besoin d’essayer, besoin de voir si je pouvais comprendre. A force de marcher, j’ai fini dans les ruelles souterraines de la ville. Pourquoi là-bas ? Aucune idée. Mais tant bien qu’est que maintenant, j’y étais. Mes mains se fourrent dans les poches de ma veste, mon regard se baladant partout, le tout sans pouvoir m’empêcher de me dire que bordel, je devrais vraiment rentrer chez moi. Mais je reste là, marchant à l’aveugle dans cette zone que je ne connais pas le moins du monde, me contentant de suivre un chemin éclairé par des lumières. La voix s’est atténuée, elle a même disparu, d’ailleurs, mais je suis là quand même. Le calme de la zone est presque libérateur, me donnant l’impression de redevenir normal, ou quelque chose de ce genre.

Quand j’entends un bruit venir de ma droite, je sursaute, ma main se portant à mon cœur alors que je me tourne directement vers cet embranchement d’où vient le bruit. A ce moment-là, mon regard se pose sur une jeune femme. Bordel, je suis vraiment devenu parano. Mais alors que j’allais la saluer, je fronce les sourcils. Y a ce truc chez elle, peut-être dans sa posture, qui me fait me poser des questions. Elle n’a pas l’air bien. Et ça ne me regarde pas, je ne la connais même pas, à vrai dire. Et après tout ce que j’ai vécu ces dernières heures, j’ai un début de migraine qui prend sa place dans mon crâne. Je devrais rentrer chez moi, me reposer, profitant de ce possible élan de fatigue pour dormir et mettre toutes les anomalies de cette journée derrière moi, mais je ne le fais pas. Au contraire même. Les mains toujours fourrées dans mes poches, je prends la parole. « Vous n’avez pas l’air bien. Vous avez besoin d’aide ? » Peut-être qu’elle va bien, peut-être qu’elle se fait des idées mais.. Ouais. Non. J’ai quand même envie de creuser, envie d’essayer d’aider.
@Safiya Irving-Yeva

Safiya Irving-Yeva

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Re: [event] late night talking

Dim 3 Nov - 14:48

Late night talking
La douleur dans ses pieds et ses jambes indique à Safiya qu'elle est sûrement loin de chez elle. Combien de temps a-t-elle marché ? Elle ne reconnaît aucune façade. Ses yeux n'ont pas le temps de s'habiller ni à la lumière ni à l'obscurité à cause des lampadaires tremblotants et elle n'essaie même pas de lire le nom des rues. Ce n'est pas la peine. Elle sait d'avance que ça ne l'aidera pas. Elle ne connaît que les artères principales et les ruelles autour de sa maison ou de l'appartement de Dior. Là, elle n'est pas en terrain connu. Elle essaie de comprendre, mais le brouillard qui s'est posé sur ses souvenirs la fait grincer des dents. Ça n'a aucun sens. Elle était assez éveillée pour s'habiller, en tout cas. Elle a même réussi à nouer ses chaussures, quel genre de somnambule fait ça du premier coup ? Elle se doute que sa colocataire ne l'a pas entendue partir, sinon elle l'aurait sûrement suivie pour savoir où Safiya partait à une heure aussi avancée de la nuit.

Un carrefour arrive. Elle espère qu'elle reconnaîtra quelque chose dans une des rues perpendiculaires ou à défaut, y repérera la terrasse d'un bar ouvert. Cette ville est censée être pleine de pubs et là, elle n'est pas fichue d'en croiser un seul. Elle a l'impression d'avoir une sacrée poisse, ce à quoi elle est habituée. Si on naît fille d'Eva Yeva, c'est forcément que l'Univers nous en veut un peu. Elle arrive à l'embranchement, tourne la tête vers la gauche et te voit. Elle est trop fatiguée pour sursauter, contrairement à toi. Mais elle s'arrête parce que tu es la première porte de sortie qu'elle voit depuis son réveil au milieu de nulle part.

Elle t'observe sans oser te saluer. Elle jauge ta potentielle dangerosité. Tu n'es, à première vue, pas très menaçant. Tes poches n'ont l'air de contenir que tes mains, pas de couteau ni de bombe au poivre. Ses bras se croisent sous sa poitrine, autant pour la protéger du froid que de toi si soudainement, tu te décidais à te jeter sur elle, même désarmé. Elle a toujours été méfiante, mais pas nécessairement à ce point-là. Ce soir, l'ambiance est particulière. C'est l'électricité qui saute et les décorations d'Halloween que l'on devine aux fenêtres, peut-être. Elle n'a pas d'explications rationnelles à apporter au-delà de ça.

— Je...

Ses lèvres se pressent l'une contre l'autre pour l'arrêter. Elle aimerait te dire non. S'il y a bien une chose que déteste Safiya, c'est de dépendre de quelqu'un d'autre. Mais la perspective de passer la nuit dehors alors qu'elle ne porte qu'un simple sweat ne l'enchante pas. Il vaut mieux être faible que morte de froid. Ses bras se serrent un peu plus autour de son corps. Elle est tendue, prête à te rentrer dedans si tu tentes un geste agressif. Elle sait se défendre mieux qu'elle n'y paraît. Elle s'est formée à l'adolescence peu de temps après avoir commencé la prostitution. Elle a mal partout, mais se débrouillera, elle s'en fait la promesse. Elle s'assure que sa voix ne trahit aucune peur quand elle reprend la parole.

— Je me suis perdue et je n'ai pas emporté mon téléphone. Vous savez où nous nous trouvons, s'il vous plaît ? Sur quelle rue ? Et l'heure qu'il est ?

Elle fait un pas dans ta direction, sans te quitter des yeux. Elle accepte ton aide, ce n'est pas pour autant qu'elle te fait déjà confiance. Mais tu as une tête sympathique et rien dans ta façon de te tenir ne lui donne l'impression que tu vas lui sauter à la gorge si elle ose s'approcher de toi. Alors à voir. C'est soit ça, soit essayer de s'en sortir toute seule et marcher encore une heure sur ses pieds douloureux. Le choix est vite fait.@Samuel L. Almeida

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Samuel L. Almeida

Re: [event] late night talking

Ven 8 Nov - 22:54

Late night talking
Y a ce petit quelque chose au niveau de l’ambiance de cette rue, ce petit quelque chose que je ne saurais pas expliquer. Peut-être que ce n’est rien d’autre que le résidu de la tension qu’a représenté cette journée à mes yeux, ou peut-être que c’est autre chose, à voir. Peut-être que ça vient d’elle, aussi. Ou alors, peut-être que ça vient de ce qui nous entoure. Dans tous les cas, c’est difficile de me repérer au milieu de tout ça. Ce qui est certain, c’est qu’elle a l’air prudente, mais est-ce que je peux vraiment la blâmer ? Difficilement. On ne se connaît pas, on se retrouve seuls dans un endroit sombre.. Je suppose que ce n’est pas nécessairement rassurant. Mais pour autant, j’ai du mal à vraiment analyser son comportement. Enfin, je n’essaye même pas de le faire, à vrai dire, mais c’est quelque chose qui me vient naturellement le reste du temps. Mais depuis ce matin.. Non, rien. Sa voix résonne une première fois dans la ruelle sombre, le son ricochant contre les briques qui nous entourent, mais elle ne dit rien de plus que ce simple mot. Je me retiens de froncer les sourcils, cherchant du regard une potentielle blessure, le tout pour au final ne rien trouver. En même temps, c’est difficile de voir grand-chose, il fait trop sombre pour ça, même si les lampadaires sont allumés. J’attends, ne sachant pas si je dois la relancer, garder le silence ou peut-être même partir dans mon coin. Difficile de savoir comment me comporter, difficile de savoir ce qu’elle attend de moi. Enfin, ça, c’est si elle attend quelque chose de moi, j’en sais rien, en soi. Le bruit de sa voix résonne une nouvelle fois dans mes oreilles, me prenant presque par surprise.

Ses mots s’alignent les uns après les autres, assez pour que je comprenne mieux la situation dans laquelle elle se trouve actuellement. Je jette un coup d’œil à la montre attachée à mon poignet gauche, prenant la parole alors que je relève les yeux vers elle. « Il est pas loin de 19h. Et pour où on est, on est au niveau du Real Mary King’s Close. Vous savez, les rues souterraines ? » Je ne réalise qu’à ce moment-là qu’elle n’habite peut-être pas ici. Peut-être qu’elle est uniquement ici pour quelques jours et du coup, cette information ne lui dira peut-être rien. « On est dans la vieille ville. » Bon, même si elle ne vient pas d’ici, ça devrait être suffisant pour l’aider, je pense. En tout cas, j’espère ! Ceci dit, si elle n’a pas son téléphone, même en sachant dans quelle zone de la ville elle est, rien ne dit qu’elle saura retrouver son chemin pour retourner jusqu’à chez elle -ou jusqu’à ailleurs-. Je sors mon téléphone de ma poche, y jetant un coup d’œil avant de relever mon visage vers la jeune femme. « Vous voulez peut-être appeler quelqu’un ? » Bon, faudrait qu’elle ai ce numéro de téléphone-là en tête, mais au moins, j’aurais proposé. « Puis je peux vous raccompagner jusqu’aux transports en commun, aussi, si vous voulez. » Mais peut-être qu’elle n’est pas à l’aise avec cette idée ? En tout cas, l’idée de quitter les souterrains pour rejoindre la partie plus vivante de la ville ne me tente qu’à moitié. Je ne peux que difficilement oublier la façon dont s’est déroulée cette journée et franchement, j’ai un peu peur que ça recommence. Pour autant, je me vois mal rester là pendant encore bien longtemps. A voir en fonction de la jeune femme, donc. « Je n’ai pas pensé à me présenter, pardon. Je m’appelle Samuel. »
@Safiya Irving-Yeva

Safiya Irving-Yeva

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Re: [event] late night talking

Jeu 14 Nov - 18:33

Late night talking
Avant de se réveiller au milieu de nulle part, Safiya n'a rien remarqué d'étrange dans sa journée. Son don ne s'est pas déclenché depuis deux jours, mais ce n'est pas la première fois qu'il se met en sommeil. Il va et vient comme bon lui semble, par période. Quand il est absent, elle évite de trop y penser pour ne pas se porter malheur, alors autant dire qu'en cette fin de semaine, elle avait mieux à faire que s'interroger sur les raisons de ce silence. Elle savait qu'il reviendrait et ça lui suffisait. Rien ne lui avait mis la puce à l'oreille, lui avait fait craindre le pire. Et maintenant, elle est plantée dans une ruelle, sans aucun repère spatio-temporel. Sans toi, Dieu seul sait combien de temps elle aurait tourné en rond.

Toi, tu es sympathique, c'est ce que Safiya se dit. Tu n'as pas l'air d'être ennuyé d'être interrompu sur ton chemin. Tu es plus gentil qu'elle le serait si les rôles étaient inversés, honnêtement. Elle n'est pas du genre à s'arrêter pour bavarder gaiement avec des inconnus à l'air perdu. Tu es un de ces bons samaritains qu'elle déteste le reste du temps parce qu'elle se sent vraiment comme la dernière des connasses quand elle se compare à vous, mais qu'elle est soulagée de rencontrer ce soir. Elle n'abandonne pas toute méfiance pour autant. Elle garde une distance acceptable entre vous et se persuade que ses notions d'auto-défense lui permettraient de s'en tirer si tu t'en prenais à elle.

Fichu heure d'hiver qui donne l'impression qu'on est au milieu de la nuit alors qu'il n'est même pas l'heure de dîner. Elle hésite entre le soulagement et l'agacement d'être aussi perdue que ça. En-tout-cas, elle te remercie d'un signe de tête et observe de nouveau les alentours avec cette info en tête. Les rues souterraines. Oui, elle connaît, mais c'est vrai qu'avec cet éclairage, elle n'avait rien reconnu.

— Merci.

Elle est loin de tout, en somme. Loin de chez elle, loin de chez sa mère, loin de chez Dior. Son cerveau réfléchit à mille à l'heure alors que tu lui proposes ton portable ou d'être escortée jusqu'aux transports en commun. Deux solutions qui sont généreuses de ta part, mais dont elle ne saurait pas quoi faire, malheureusement. Encore une fois, elle répond d'un petit signe de tête.

— J'ai pas mon portefeuille et je ne suis pas sûre du numéro...

Le seul qu'elle connaît est celui de sa mère et franchement, qu'est-ce qu'Eva pourrait faire pour l'aider dans cette situation ? Elle n'a pas de voiture, est sûrement ivre et n'est pas censée être hors de son appartement la nuit le temps de sa probation. Non, elle ne serait qu'un handicap supplémentaire. Safiya ne lui fait même pas assez confiance pour lui demander de téléphoner à Dior à sa place, par exemple. C'est dire. Elle préfère te faire confiance à toi, dont elle ne connait que le prénom et la marque de montre.

— Tu peux m'appeler Rhonda.

Encore trop méfiante pour te révéler sa vraie identité. C'est le prénom qui lui était destiné, mais que sa mère avait décidé seule de changer une minute avant de remplir l'acte de naissance. Le prénom dont sa demi-sœur a finalement hérité. Bref, pas son prénom, mais un prénom que tu peux utiliser et auquel elle réagira. Mais maintenant quoi ? Elle a refusé les deux seules suggestions que tu as faites et tu es sûrement à court d'options. Tu vas partir, elle sera seule et elle n'aura pas bien avancé. Autant t'expliquer un peu mieux sa situation et voir si tu es un bon samaritain créatif ou si tu vas simplement lui souhaiter bonne chance et tracer ta route. Elle comprendrait.

— Je dois rentrer sur Western Hailes, j'ai ét....

Ses yeux s'écarquillent alors qu'une étrange silhouette rampe dans votre direction. Son corps semble incomplet, pratiquement fondu. Elle aimerait détourner le regard, mais n'y parvient pas. Personne ne peut survivre à des blessures pareilles et pourtant la chose continue d'avancer dans votre direction et de vous supplier pour de l'aide, de sa voix gutturale. Elle n'a jamais vu de fantôme avant et évidemment, ce n'est pas la première idée qui lui passe par le crâne. Elle est figée, incapable du moindre mouvement face à ce spectacle, persuadée d'être téléportée dans un cauchemar ou dans l'un de ces films d'horreur dont elle raffole. Sa main trouve ton bras et le serre, pour te supplier de regarder dans la même direction qu'elle. @Samuel L. Almeida

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Re: [event] late night talking

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