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Sol Riviera
Pseudo : Robin
Avatar et crédit : Ursula Corbero ( Moi)
Messages : 65
Occupation : Ancienne actrice elle est à présent présentatrice TV pour une émission culinaires
Âge : 34 Situation familiale : Ayant fuit en robe de marié 20 minutes avant de se marier on peut dire qu'elle est célibataire ?
Date d'arrivée à Edimbourg : Il y a quelques jours
Don : Elle voit les morts, mais juste quelques secondes, le temps d'un battement de cils. Ils apparaissent devant elle, suivit de quelques secondes où elle revit leur mort, noyade, étranglement, elle revit les sensations de la personne défunt le temps de quelques secondes. Ces apparitions qu'elle prend pour des hallucinations la coupent de la réalité pendant quelques minutes. Cela peut arriver en plein milieu d'une conversation, lorsqu'elle prend son bain, elle n'est à l'abri nulle part et à chaque fois des larmes coulent le long de ses joues, mais ses larmes ne sont pas les siennes. Ce sentiment de tristesse n'est pas le sien non plus, non, c'est celui du défunt qui aurait aimer vivre encore un peu plus longtemps. Un don qu'elle ne maitrise pas et qui l'effraie, Plusieurs fois elle est réveillée en pleine nuit par ce genre d'apparitions qui lui bouffe toute son énergie.
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Don : Elle voit les morts, mais juste quelques secondes, le temps d'un battement de cils. Ils apparaissent devant elle, suivit de quelques secondes où elle revit leur mort, noyade, étranglement, elle revit les sensations de la personne défunt le temps de quelques secondes. Ces apparitions qu'elle prend pour des hallucinations la coupent de la réalité pendant quelques minutes. Cela peut arriver en plein milieu d'une conversation, lorsqu'elle prend son bain, elle n'est à l'abri nulle part et à chaque fois des larmes coulent le long de ses joues, mais ses larmes ne sont pas les siennes. Ce sentiment de tristesse n'est pas le sien non plus, non, c'est celui du défunt qui aurait aimer vivre encore un peu plus longtemps. Un don qu'elle ne maitrise pas et qui l'effraie, Plusieurs fois elle est réveillée en pleine nuit par ce genre d'apparitions qui lui bouffe toute son énergie.
Mauvais timing ( Ft Hayley)
Sam 3 Aoû - 16:39
Hayley Thomson
Pseudo : Pow
Avatar et crédit : Emma Roberts - Panic
CW : mort
Messages : 706
Occupation : Infirmière
Âge : 30 Quartier : En colocation à New Town
Situation familiale : Célibataire sans enfants
Date d'arrivée à Edimbourg : 2021
Don : Spirite - l'esprit d'une personne morte devant mes yeux s'insinue dans le mien et me fait avoir parfois des propos/attitudes/pensées qui ne sont pas les miennes
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Re: Mauvais timing ( Ft Hayley)
Dim 18 Aoû - 15:05
Mauvais timing.
Sol Riviera & Hayley Thomson.
Quiconque travaillait aux urgences, et à l’hopital en général, savait qu’une journée qui commençait dans le calme ne se finissait pas forcément de la même façon. La réciproque, elle, n’était pas forcément vraie. Comme cette théorie qui veut qu’un malheur n’arrive jamais seul, des urgences bondées à huit heures du matin le restaient fréquemment jusqu’au soir, tant et si bien qu’on ne savait jamais ou donner de la tête. Aussi, quand je commençais ce matin, ne partais-je pas forcément optimiste quant à la suite et fin de la journée. Il y avait un petit monde raisonnable, seulement quelques chaises occupées par des hommes et des femmes qui ne paraissaient pas être aux portes de la mort. Tout soignant guettait le signal apocalyptique de la sirène des pompiers qui pouvait raisonner à tout moment et signifier la fin de la tranquillité, mais pour l’instant, les lieux ne semblaient pas être mis à feu et à sang. Je croisais les doigts dans la poche de ma blouse en lisant le nom du prochain patient à aller chercher en salle d’attente, ainsi que l’ensemble de ses symptômes. Il repartirait dans l’heure qui suit retrouver sa petite vie normale, tandis que moi, j’enchainerai les visites et les appels aux médecins, les prises de sang en tout genre, les bandages et les vérifications pré-sortie des patients de la nuit. Yzeult ne s’était pas manifesté une seule fois, je savais qu’elle préférait rester en retrait lorsque je travaillais pour ne pas avoir à assister au défilé des maladies sans gravité. Elle viendrait me tenir compagnie pendant la pause déjeuner, si cette dernière n’était pas malencontreusement raccourcie par les bipers annonçant l’arrivée d’une urgence, qui, cette fois, ne pourrait pas attendre que j’ai méticuleusement essuyé les dernières miettes de mon yaourt aux fruits.
Malheureusement, comme je le soupçonnais, la perspective de passer une après-midi sans heurt pour finir à l’heure prévue et ainsi retrouver des copines au bar pour me remémorer que j’avais tout de même une vie en dehors du travail, s’envola en fumée le yaourt à peine commencé. L’annonce d’un accident de car impliquant une dizaine de blessés de gravité plus ou moins conséquente nous parvint, nous enjoignant à nous occuper prestement des patients qui attendaient encore pour pouvoir libérer le passage. Je reprenais l’après-midi avec une jeune femme présentant des cloques à la main, signe manifeste d’une brûlure qui ne semblait heureusement pas trop grave ni trop profonde et me préparait donc à aller la chercher. Si j’avais fait plus attention, ou si j’avais eu un flair plus développé, peut-être me serai-je rendue compte qu’une certaine agitation semblait se faire entendre depuis la porte des escaliers, restée mal fermée, qui donnait sur le hall général de l’hôpital. Ou peut-être simplement avais-je mis ça sur le compte de cet accident qui, a coup sûr, désorganiserait le service. A la place de cela, je filais recevoir Mrs Riviera, l’invitant à me suivre jusqu'à la première salle de consultation disponible et la fis s’assoir sur le lit médicalisé. Elle me tendit d’elle même sa main, m’expliquant la situation et j’allais la lui prendre délicatement pour l’examiner lorsque le grésillement des hauts parleurs, présents à intervalles réguliers dans chacun des couloirs de l’hopital, et normalement conçus par service et non pour le passage de messages communs à l’ensemble de l’établissement, manqua me faire sursauter. Je ne pus retenir un gémissement, avant même la fin de la première phrase. L’utilisation de ces bidules n’augurait jamais rien de bon. Et en effet. Un malheur n’arrivait jamais seul.
Les toutes premières secondes qui suivirent la fin de l’annonce furent inhabituellement silencieuses, comme si l’hopital s’était tout d’un coup mis en veille. Cela avant que le fourmillement des murmures, puis des cris, puis de l’agitation commune ne parvienne à nos oreilles avec la puissance de l’éclair. « Non seulement ils ferment... ». Bon sang de bonsoir, les conséquences de cette décision me parvinrent à moi aussi, me causant des tournis. Un homme dangereux errait dans les couloirs, et on fermait les portes, l’enfermant avec nous, quelque part, on ne savait pas ou ? Je me jetais sur la porte de la salle de consultation pour la fermer à clé, entendis que ce mouvement se répétait de part et d’autre de moi. Les quelques patients qui attendaient encore en salle d’attente s’étaient également précipités de tous les cotés, oubliant qu’en de telles circonstances, les sorties étaient temporairement bloquées, de même que les ascenseurs, si bien qu’un couple de pré-retraités se cogna à moitié sur la porte en me suppliant de les laisser rentrer. Je rouvrais pour les laisser passer.
L’infirmière, c’était moi, et pour ces trois personnes, je faisais maintenant figure de sécurité. Néanmoins, dans la panique, j’avais l’impression d’avoir oublié totalement les consignes qu’on nous donnait dans les situations d’urgence. C’était la première fois que j’avais affaire à ce genre de situation. D’ordinaire, c’était plutôt un incendie, qui nous demandait donc à tous de quitter l’établissement, ce qui, en principe, n’arrivait presque jamais car il était hors de question d’abandonner une opération. Ou tout autre acte de soin d’ailleurs, les soignants comme moi avions tendance à oublier ce genre d’alarme. « Bon, tout le monde reste calme, nous sommes en sécurité ici, nous allons attendre patiemment la fin de l’alerte, d’accord » demandais-je après avoir pris une grande inspiration pour me remettre les idées en place. Je m’avançais vers la jeune femme et sa main brulée. « Je vais commencer par finir de vous soigner ça, d’accord ? Vous n’avez pas trop mal ? » m’enquis-je, profesionnelle jusqu’au bout des ongles, tandis que le couple se tenait la main en me regardant faire.
Malheureusement, comme je le soupçonnais, la perspective de passer une après-midi sans heurt pour finir à l’heure prévue et ainsi retrouver des copines au bar pour me remémorer que j’avais tout de même une vie en dehors du travail, s’envola en fumée le yaourt à peine commencé. L’annonce d’un accident de car impliquant une dizaine de blessés de gravité plus ou moins conséquente nous parvint, nous enjoignant à nous occuper prestement des patients qui attendaient encore pour pouvoir libérer le passage. Je reprenais l’après-midi avec une jeune femme présentant des cloques à la main, signe manifeste d’une brûlure qui ne semblait heureusement pas trop grave ni trop profonde et me préparait donc à aller la chercher. Si j’avais fait plus attention, ou si j’avais eu un flair plus développé, peut-être me serai-je rendue compte qu’une certaine agitation semblait se faire entendre depuis la porte des escaliers, restée mal fermée, qui donnait sur le hall général de l’hôpital. Ou peut-être simplement avais-je mis ça sur le compte de cet accident qui, a coup sûr, désorganiserait le service. A la place de cela, je filais recevoir Mrs Riviera, l’invitant à me suivre jusqu'à la première salle de consultation disponible et la fis s’assoir sur le lit médicalisé. Elle me tendit d’elle même sa main, m’expliquant la situation et j’allais la lui prendre délicatement pour l’examiner lorsque le grésillement des hauts parleurs, présents à intervalles réguliers dans chacun des couloirs de l’hopital, et normalement conçus par service et non pour le passage de messages communs à l’ensemble de l’établissement, manqua me faire sursauter. Je ne pus retenir un gémissement, avant même la fin de la première phrase. L’utilisation de ces bidules n’augurait jamais rien de bon. Et en effet. Un malheur n’arrivait jamais seul.
Les toutes premières secondes qui suivirent la fin de l’annonce furent inhabituellement silencieuses, comme si l’hopital s’était tout d’un coup mis en veille. Cela avant que le fourmillement des murmures, puis des cris, puis de l’agitation commune ne parvienne à nos oreilles avec la puissance de l’éclair. « Non seulement ils ferment... ». Bon sang de bonsoir, les conséquences de cette décision me parvinrent à moi aussi, me causant des tournis. Un homme dangereux errait dans les couloirs, et on fermait les portes, l’enfermant avec nous, quelque part, on ne savait pas ou ? Je me jetais sur la porte de la salle de consultation pour la fermer à clé, entendis que ce mouvement se répétait de part et d’autre de moi. Les quelques patients qui attendaient encore en salle d’attente s’étaient également précipités de tous les cotés, oubliant qu’en de telles circonstances, les sorties étaient temporairement bloquées, de même que les ascenseurs, si bien qu’un couple de pré-retraités se cogna à moitié sur la porte en me suppliant de les laisser rentrer. Je rouvrais pour les laisser passer.
L’infirmière, c’était moi, et pour ces trois personnes, je faisais maintenant figure de sécurité. Néanmoins, dans la panique, j’avais l’impression d’avoir oublié totalement les consignes qu’on nous donnait dans les situations d’urgence. C’était la première fois que j’avais affaire à ce genre de situation. D’ordinaire, c’était plutôt un incendie, qui nous demandait donc à tous de quitter l’établissement, ce qui, en principe, n’arrivait presque jamais car il était hors de question d’abandonner une opération. Ou tout autre acte de soin d’ailleurs, les soignants comme moi avions tendance à oublier ce genre d’alarme. « Bon, tout le monde reste calme, nous sommes en sécurité ici, nous allons attendre patiemment la fin de l’alerte, d’accord » demandais-je après avoir pris une grande inspiration pour me remettre les idées en place. Je m’avançais vers la jeune femme et sa main brulée. « Je vais commencer par finir de vous soigner ça, d’accord ? Vous n’avez pas trop mal ? » m’enquis-je, profesionnelle jusqu’au bout des ongles, tandis que le couple se tenait la main en me regardant faire.
Sol Riviera
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Re: Mauvais timing ( Ft Hayley)
Sam 7 Sep - 17:13
Hayley Thomson
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Re: Mauvais timing ( Ft Hayley)
Mer 23 Oct - 22:17
Mauvais timing.
Sol Riviera & Hayley Thomson.
La demoiselle a eu de la chance, les brûlures, parfois, ça ne pardonne pas. Elle a en effet l’air de supporter assez bien le traitement que je lui prodigue, surtout étant donné les circonstances. Je suis probablement la plus calme de la pièce, mais les autres personnes ne sont pas hystériques non plus, et je dois avouer que ce n’est pas plus mal. Rien de pire qu’un mouvement de foule, même si je ne savais pas vraiment ce qui se passait aux quatres coins de l’hopital. Certains s’étaient sûrement précipités vers les portes d’entrée dans un important capharnaüm de cris, mais à mon étage, ou la plupart des patients n’étaient pas nécessairement capables de se déplacer seuls ou alors avec difficulté, nous avons obéi aux commandes sans faire d’histoire. Evidemment, je sens tout le monde un peu angoissé, même moi la situation ne me plait pas trop, mais je tente de faire confiance aux autorités. Je me dis que certains ont sûrement imaginé tous les scénarios catastrophe possibles et les façons d’y faire face. En simple infirmière, je suis formatée pour obéir aux ordres, quand ils ne sont pas complètement absurdes ou illégaux.
Je n’allais donc pas la laisser souffrir inutilement sans faire quelque chose. Heureusement, la plupart des salles aux urgences étaient munies du strict nécessaire pour soigner n’importe quelle blessure. Ici, des pommades et des bandages suffiraient en premier lieu, et je récupérais ce que je pouvais, d’autant que je gardais également de quoi faire dans les poches de ma blouse. La brulée s’était dirigée vers la fenêtre pour regarder à l’extérieur. “C’est très utile pour les petites brûlures oui, on va surtout vérifier que votre peau n’a pas été trop atteinte” déclarais-je en m’approchant alors qu’au même moment, on semblait entendre des bruits étouffés de l’autre coté de la porte. Le couple s’était également redressé, sur le qui-vive. J’ignorais si c’était la police, si c’était le cas cela me donnait froid dans le dos de savoir qui ils pouvaient être en train de poursuivre dans les couloirs : n’importe quel individu avec une seringue était dangereux dans un hopital. D’un autre côté, si c’était un patient qui tentait de s’enfuir pour ne pas être soigné alors qu’il perdait son sang en abondance… Cela pouvait également être quelqu’un en train d’enlever un bébé de la nurserie. Bref, nous étions dans le flou. “Je n’en sais pas plus que vous. J’espère juste que la situation va vite se régler”. Je ne pouvais pas rassurer les trois personnes, j’aurai bien voulu l’être déja moi même !
“Bien, asseyez vous là” dis-je en montrant à la fille la table d’auscultation, que je baissais de façon à ce qu’elle soit à son niveau. Je laissais la chaise libre afin qu’un des membres du couple, qui en avait probablement plus besoin que moi, s’y asseye également. Délicatement, je tendis la main pour lui prendre le bras afin de constater l’ampleur des dégats. A première vue, même si la blessure était loin d’être bénigne, elle ne pouvait être laissée en l’état. Je commençais les soins, tentant de ne pas être déconcentrée par ce qui se passait autour de moi. Les personnes agées s’agitaient, surtout la femme qui ne cessait de lancer des coups d’oeil à droite et à gauche alors que son mari se rongeait les ongles. J’entendais également des voix étouffées parvenir du couloir mais ne comprenait pas ce qui se disait. Un peu mal à l’aise, je coupais de larges morceaux de bandages destinés à être enroulés autour du poignet de la jeune femme. Au coeur de mon crâne, l’esprit d’Yzeult était pleinement éveillé, bizarrement excité à l’idée d’un peu d’action, et d’un coup, moi aussi je me pris à imaginer plusieurs scénarios que j’appelais “l’énigme de l’hopital calfeutré”. Malgré moi, je lâchais un rire amusé alors que je posais une deuxième bande sur le coté. “Vous avez bien choisi votre jour en tout cas” dis-je à voix haute en rangeant les compresses au fond de ma poche.
Je n’allais donc pas la laisser souffrir inutilement sans faire quelque chose. Heureusement, la plupart des salles aux urgences étaient munies du strict nécessaire pour soigner n’importe quelle blessure. Ici, des pommades et des bandages suffiraient en premier lieu, et je récupérais ce que je pouvais, d’autant que je gardais également de quoi faire dans les poches de ma blouse. La brulée s’était dirigée vers la fenêtre pour regarder à l’extérieur. “C’est très utile pour les petites brûlures oui, on va surtout vérifier que votre peau n’a pas été trop atteinte” déclarais-je en m’approchant alors qu’au même moment, on semblait entendre des bruits étouffés de l’autre coté de la porte. Le couple s’était également redressé, sur le qui-vive. J’ignorais si c’était la police, si c’était le cas cela me donnait froid dans le dos de savoir qui ils pouvaient être en train de poursuivre dans les couloirs : n’importe quel individu avec une seringue était dangereux dans un hopital. D’un autre côté, si c’était un patient qui tentait de s’enfuir pour ne pas être soigné alors qu’il perdait son sang en abondance… Cela pouvait également être quelqu’un en train d’enlever un bébé de la nurserie. Bref, nous étions dans le flou. “Je n’en sais pas plus que vous. J’espère juste que la situation va vite se régler”. Je ne pouvais pas rassurer les trois personnes, j’aurai bien voulu l’être déja moi même !
“Bien, asseyez vous là” dis-je en montrant à la fille la table d’auscultation, que je baissais de façon à ce qu’elle soit à son niveau. Je laissais la chaise libre afin qu’un des membres du couple, qui en avait probablement plus besoin que moi, s’y asseye également. Délicatement, je tendis la main pour lui prendre le bras afin de constater l’ampleur des dégats. A première vue, même si la blessure était loin d’être bénigne, elle ne pouvait être laissée en l’état. Je commençais les soins, tentant de ne pas être déconcentrée par ce qui se passait autour de moi. Les personnes agées s’agitaient, surtout la femme qui ne cessait de lancer des coups d’oeil à droite et à gauche alors que son mari se rongeait les ongles. J’entendais également des voix étouffées parvenir du couloir mais ne comprenait pas ce qui se disait. Un peu mal à l’aise, je coupais de larges morceaux de bandages destinés à être enroulés autour du poignet de la jeune femme. Au coeur de mon crâne, l’esprit d’Yzeult était pleinement éveillé, bizarrement excité à l’idée d’un peu d’action, et d’un coup, moi aussi je me pris à imaginer plusieurs scénarios que j’appelais “l’énigme de l’hopital calfeutré”. Malgré moi, je lâchais un rire amusé alors que je posais une deuxième bande sur le coté. “Vous avez bien choisi votre jour en tout cas” dis-je à voix haute en rangeant les compresses au fond de ma poche.
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