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Lilly A. Dawson
Lilly A. Dawson
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Avatar et crédit : Tina Kunakey © Shadowing | Signa par ASTRA
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Occupation : YouTubeuse & chanteuse, Lilly poste des covers sur sa chaîne. Son succès grandissant, elle commence à se faire connaître en Angleterre.
Âge : 26 Quartier : À Leith, dans la maison de son Madds, sur Portobello Beach.
Situation familiale : En couple avec Maddox.
Date d'arrivée à Edimbourg : Juillet 2022
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Tes sujets RP : RP
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Sam 10 Fév - 17:45


Do you do this often ?
Getting into problems ?

Je ne dors plus, je ne mange plus. Ma vie est sur pause, tout est rythmé par la sonnerie de mon téléphone, que j’ai peur de louper chaque fois que mes yeux daignent se fermer pour quelques minutes. Les nausées sont de plus en plus violentes et comme je ne mange rien, c’est simplement des contractions douloureuses de mes muscles abdominaux. Je voudrais me réveiller de ce cauchemar : comment tout a pu dégringoler si vite ? Comment est-ce que ma bulle de bonheur a pu éclater ? Je la pensais si haute, increvable, incassable. Pourtant voilà, cela fait dix jours. Dix jours que Maddox a disparu, dix jours qu’il n’est plus sur les radars. Mon cœur bat douloureusement, quand une voix à l’intérieur me souffle que c’est comme ça, c’est mon destin. Les personnes que j’aime sont vouées à disparaître. D’abord ma petite-sœur. Maintenant lui. Je vais me retrouver toute seule, Vergil est parti, Eliott suivra. C’est le destin, je ne peux rien faire contre ça, hormis pleurer, pleurer et pleurer encore, en espérant avoir de ses nouvelles bientôt. Les volets de la maison sont clos, sa mère voudrait bien que je me repose un peu. Elle aussi est terrifiée. Et je ne peux pas mettre ma douleur avant la sienne, alors quand elle est là, je m’active, je fais du ménage, je cuisine. Du moins j’essaie. Je ne veux pas que Maisie pense que son fils s’est dégoté une paresseuse qui pleure à côté de son portable, en regardant toutes les photos débiles qu’elle a prises de lui. Ça ne peut pas déjà être terminé, Maddox et moi. Ça vient tout juste de commencer. Et Rowan ! Rowan a dit que j’en faisais un homme vraiment heureux ! Qu’est-ce qui s’est passé bon sang ? Pourquoi personne n’a de réponse à m’apporter … ? Madds, putain, elle est trop longue à mon goût ta blague, reviens. C’est l’équilibre fragile de la vie, ma mère a pris un train sans me demander mon avis, pour venir me soutenir. Et c’est égoïste, mais je n’ai pas besoin qu’elle vienne envahir mon espace, elle aussi. Je crois que je voudrais avoir le loisir d’être une loque, sans avoir à supporter les regards inquiets de Maisie et Sanna. Ce matin, ma mère est partie acheter de quoi cuisiner. Et Mrs Rutherford n’est pas là. Moi, je scrute les rubriques nécrologiques des villes alentour, les faits divers et je manque de pleurer chaque fois que je trouve un article qui parle d’un mort.

Mon téléphone sonne, c’est un numéro inconnu. Je sursaute mais je m’empresse de décrocher : ce pourrait être n’importe qui, n’importe quoi. Quelqu’un qui a des nouvelles de Madds, Madds lui-même ! “Allô ?!”, je dis, précipitamment. La voix de l’autre côté du téléphone est douce, c’est Maisie. Je ne sais pas d’où elle appelle, parce que ce n’est pas son numéro de téléphone : “Lilly, la police a retrouvé Maddox, il est vivant.”. Sa phrase sonne comme une révélation. J’ai l’impression que mon âme quitte mon corps, ou que le ciel me tombe sur la tête. Je me lève, comme si un ressort venait d’être activé dans mes jambes et j’aboie presque : “Où est-il ?!”. J’entends qu’il est Royal Infirmary, mais tout le reste est lointain, c’est comme si la voix de Mrs Rutherford était étouffée, je n’entends pas la suite et je me contente de dire d’une voix robotique : “J’arrive.”. Les horaires de visite ? Aux chiottes. J’arrive, c’est tout. J’enfile un de ses vieux pulls dans lesquels je traîne depuis dix jours, comme si ça allait le faire revenir, un pantalon au hasard, posé sur le bac de la salle de bain, je ne prends pas la peine de me maquiller, j’arrange simplement mes cheveux en une queue de cheval, avant de prendre mon sac à main et de courir au Royal Infirmary. J’envoie un sms à Lorna sur la route : “Maddox retrouvé, royal infirmary, je vais le voir”. Je suis incapable de faire des phrases correctement construites par écrit. Alors à l’oral, ce doit-être une catastrophe. Jamais une route ne m’a semblé si longue, pourtant, quand enfin mon arrêt arrive, j’appuie à répétition sur le bouton “stop”, comme si ça permettrait d’ouvrir les portes plus rapidement. Mes jambes fonctionnent comme des automates, je n’ai même pas eu la bonne idée de lui prendre des affaires. Il aura forcément besoin d’affaires, après dix jours. Maisie m’attends devant l’hôpital, ma mère est avec elle. D’ailleurs, c’est maman qui m’attrape dans ses bras : “Lilly, Lilly, hey. Hey, Lilly, une minute. Une minute. La police lui pose des questions, il … Faut attendre.”. Attendre ? Mon regard jongle entre ma mère et le bâtiment : “Attendre …”, je répète. Je n’ai pas envie d’attendre. Je n’ai pas la force d’attendre. Je mordille mes lèvres, les yeux humides et je secoue la tête, repoussant le plus délicatement possible ma mère. Elle essaie de me retenir, mais je crois qu’elle ne mesure pas l’adrénaline qui envahit mon corps à cet instant, j’ai bien plus de forces qu’elle et j’arrive très vite devant une chambre, devant laquelle se trouvent des policiers. Je joue des coudes pour passer, l’un deux se tourne vers moi, les sourcils froncés : “Vous ne pouvez pas rester ici, il y a …”. Je n’écoute pas ce qu’il me dit, mon regard tombe sur Madds, allongé dans un lit d’hôpital, dans un sale état. Mon coeur manque de se décrocher et je ne sens pas tout de suite les larmes qui coulent à flots sur mes joues : “Love … T’es vivant … !”. Un sanglot me secoue, les policiers m’empêchent d’arriver jusqu’à lui. “T’es vivant !”, que je répète comme une prière, comme pour m’assurer que c’est bien vrai. Il est vivant. Il est là. Il est vivant.

Je joue une dernière fois des coudes et je parviens jusqu’à son lit, le corps qui tremble : “Mon amour, mon chéri, Madds … ! T’es là, t’es vivant !”. Les sanglots ne veulent plus s’arrêter. Je n’ose pas le prendre dans mes bras, j’ignore s’il est blessé. En revanche, ma main se saisit de la sienne.






the loneliest
ghost busters ☽ There's a few lines that I have wrote in case of death, that's what I want, so don't be sad when I'll be gone. There's just one thing I hope you know, I loved you so.
Maddox A. Rutherford
Maddox A. Rutherford
aka Mad Dog M*therf*cker
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Occupation : Détective privé depuis décembre 2021. Ex-inspecteur de la Metropolitan Police, à Londres, viré suite à une affaire très médiatisée où il s'est fait accuser à tort d'avoir tué sa collègue et petite amie, en réalité une espionne qui le manipulait et qui a fui après l'avoir poignardé.
Âge : 33 Quartier : Leith (Maison - Portobello Beach) la plupart du temps, avec Lilly ; Old Town (appart au-dessus de l'agence où il bosse - Cowgate) quand le boulot l'y oblige.
Situation familiale : En couple avec Lilly Dawson.
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis septembre 2021, après 21 ans à Londres.
Don : En touchant un objet, Maddox peut avoir un aperçu de ce qui s’est passé autour de ce dernier dans les 24-48 h précédentes. Plus il recule dans le temps, plus les images sont floues et fragmentées, voire dans le mauvais ordre. Le don subit aussi l'influence de sa fatigue et de sa concentration. Le contrecoup s'il en abuse ? Migraines, mauvaise humeur, trous de mémoire...

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Tes sujets RP : Party like Gatsby (évent), ft Aizah & Bear ¦ Break a sweat on the floor, ft Alistair ¦ Lights off, ft Dorcas ¦ Basically a weirdo, ft Dafydd ¦ And then it was over, ft Lilly ¦

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Mar 20 Fév - 14:28
HURTFUL MEMORIES  

Le 28 janvier, vers la fin de l’après-midi

Les multiples coups de feu qui ont eu lieu tout à l’heure résonnent encore dans ma tête. Le canon froid de cette arme qu’Abigail Rodwell – ou devrais-je dire Sarah Graham – a pointée sur ma tempe semble être encore collé contre ma peau. Evidemment, ce n’est plus le cas, puisque je suis à l’hôpital et que… Abigail est morte. La police m’a retrouvé et a débarqué en force dans cette petite maison, près du Loch Earn, d’après ce que j’ai entendu, tuant au passage la jeune femme, qui s’était mise à tirer sur les flics sous le coup de la panique. Peut-être qu’on l’aurait laissée vivre si elle n’avait pas collé son arme sur ma tempe, qui sait. En vrai… Je ne saurais dire au juste, puisque mes yeux étaient bandés. Pour une fois que je n’étais plus dans cette cave et que j’avais le droit à un vrai repas, elle ne m’avait évidemment pas laissé l’occasion d’observer l’intérieur de la maison ou, mieux encore, l’extérieur. Alors non, la façon dont tout cet enfer s’est terminé, je ne l’ai pas vue de mes propres yeux. Mais les sons, les coups de feu, les cris… Ils sont là, bien gravés dans ma mémoire. En cet instant même, je les entends, même si je sais que je suis enfin libre. Je n’ai pas perdu la tête, non, je suis lucide et je comprends ce qui s’est passé. Je suis affaibli, j’ai des hématomes un peu partout, surtout parce que je me suis révolté il y a pas longtemps contre les deux gorilles qui avaient pour mission de me surveiller… Mais je suis vivant. Fatigué, endolori, mais vivant. Suffisamment bien donc, pour que cet inspecteur de Police Scotland soit déjà là en train de me poser mille questions. Les médecins n’étaient pas forcément d’accord, mais l’inspecteur ne s’était pas laissé impressionner. Soit. Tant bien que mal, j’essaie de lui répondre avec un maximum de détails, même si je suis cloué au lit et que j’arrive à peine à bouger. Qu’on soit clairs… j’aime pas les flics d’Edimbourg – enfin, j’aime pas les flics, tout court – mais ils m’ont sauvé la vie, il faut le reconnaître. Alors je leur dois quand même ces réponses. Histoire qu’ils puissent finir leurs rapports au plus vite, faire une jolie déclaration à la presse et récolter leurs lauriers… car c’est sans doute de ça qu’il s’agit. Les apparences, encore et toujours. Je le répète : j’suis affaibli, pas con.  

Malcom Graham. Ce nom ne me disait rien il y a même pas deux semaines, et pourtant, c’était à cause de lui que Sarah m’avait espionné, manipulé, poignardé, harcelé et... kidnappé. Le total package, il n’y avait pas à dire. C’était à cause de ce foutu trafiquant de drogues que j’avais aidé à coffrer il y a de longues années que mon ex avait décidé de me détruire, de réduire ma vie en ruines. Je n’avais pas été le seul à enquêter sur lui et à aider à le mettre en taule - où il avait fini par se faire tuer peu après son arrivée. Sauf que moi, j’étais la cible parfaite. J’étais le plus jeune et, sans aucun doute, le plus stupide. Je me suis fait avoir comme un con, comme un putain de débutant. J’ai cru qu’elle m’aimait, qu’il y avait une vraie connexion entre nous. Merde, il y a des choses qui... Enfin, non. Non, cela faisait sûrement partie de son petit jeu. Jamais elle ne m’a aimé réellement. Tant pis si ça blesse mon égo, mais autant que je me mette ça dans le crâne une bonne fois pour toutes. Elle n’a eu que ce qu’elle méritait. J’ai juste fait mon boulot à l’époque, rien d’autre. Malcom Graham a ensuite récolté ce qu'il avait semé pendant des années, tout simplement. Bref, passons. Le policier à côté de moi continue de prendre des notes – c’est que l’histoire est longue, hein. Sarah aka Abigail. Malcolm, l’enquête, le meurtre en prison. Ma relation avec elle. Le fait qu’elle m’a suivi pendant des mois dans l’ombre. Le kidnapping en soi, à commencer par ce 19 janvier à 8h30 du matin, quand quelqu’un m’a approché par derrière et qu’une odeur chimique très puissante m’a mis KO. L’entrepôt abandonné où je me suis réveillé la première fois. La cave où je me suis retrouvé ensuite, toujours ligoté. Les deux ou trois jours, dur à dire, pendant lesquels Sarah a voulu me faire avouer que je me souvenais de Malcolm, alors que non. En revanche, je ne lui parle pas de ce jour où elle et moi nous avons baisé, ça non... Non, je veux vraiment pas en parler. Tout ça pour pouvoir enfin avoir un vrai repas et un peu de repos... Et pour me rendre compte qu’elle avait raison : je ne vaux pas mieux que les autres ; je ne suis ni plus digne, ni plus incorruptible. C’est la vérité. En vrai, je vaux pas mieux que mon père.

Alors que j’allais commencer à parler de la deuxième partie de mon kidnapping, c’est-à-dire mon séjour forcé dans cette petite maison dans la forêt qui bordait le Loch Earn, j’entends des voix plus loin. Une voix féminine, des voix masculines qui lui répondent qu’elle ne peut pas entrer dans la pièce. Mon cœur s’accélère, j’ai envie de me redresser dans mon lit. Je n’y arrive pas, malheureusement. Mais je me rends compte que je connais cette voix. C’est Lilly. Lilly est là. Les larmes me montent aux yeux, ma respiration se fait plus saccadée. « C’est ma petite amie, laissez-la... Lilly ! Ma voix est presque inaudible, je manque de forces pour projeter mes mots. L’inspecteur regarde derrière lui, ses collègues également. Mon émotion doit être visible sur mon visage, car l’homme acquiesce de la tête tout en soupirant. « Cinq minutes, puis on reprend. » J’avoue que je n’ai même pas entendu ce qu’il vient de dire. Lilly est là, ce qui rend ma libération encore plus réelle. C’est fini, elle est là, j’suis en sécurité. Les larmes menacent de couler alors qu’elle s’approche et qu’elle attrape ma main. J’ai souvent cru que plus jamais je ne la reverrais, que plus jamais ne prendrais sa main dans la mienne. Et pourtant, nous voici à nouveau tous les deux, ensemble.  

« J’suis vivant ! » Ma voix est faible, tremblante. Les sanglots de la Londonienne ne m’aident pas à garder contenance. Je ne mets pas longtemps à l’imiter. « J’suis là, love... » Ma main serre la sienne, plus fort. « J’suis désolé, Lilly. J’suis tellement désolé. » Mon visage est déformé par la douleur qui me traverse, une douleur qui n’est pas physique. Elle ne sait pas à quel point je m’en veux. Je prends quelques instants à me reprendre. Je me sens épuisé... Tellement que même pleurnicher devient une vraie galère, je vous jure. Je prends une profonde inspiration. « Je ne vais plus disparaître comme ça. Promis. » Dis-je d’une voix rauque, tandis qu’un léger rire s’échappe de ma bouche. Ouais, je sais qu’il n’y a pas vraiment de raisons pour que je me mette à rigoler, là... Mais c’est toujours mieux que de continuer à sangloter comme un idiot. J’approche la main de Lilly de mes lèvres pour y déposer un baiser. Mais même ça, même ça me demande un effort de malade. Ou de moribond, puisque c’est sûrement à ça que je ressemble en ce moment. Les gorilles d’Abigail ne m’ont pas raté. Et... J’ai sans doute maigri. Mais une chose est sûre : j’suis véritablement heureux de revoir ma petite amie. Il ne manque plus que mes parents, mes amis. Ça viendra. Comme je viens de le dire, je ne compte plus disparaître comme ça. Plus sérieux, je reprends. « Abigail est morte, Lilly. Les flics l’ont tuée. Elle ne reviendra plus jamais. C’est fini. » Maintenant, la belle métisse le sait, c’est officiel : c’est bien cette foutue psychopathe qui m’a kidnappé. Mais au moins, ça aura été la dernière fois qu’elle aura fait du mal à qui que ce soit. C’est bel et bien la fin d’un chapitre décidément très sombre, ou du moins je l’espère.

@Lilly A. Dawson
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Lun 4 Mar - 14:15


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Getting into problems ?

Je joue des coudes dans la foule de policiers afin de me faufiler jusque dans la chambre de mon petit-ami. Lorsque mes yeux sombres se posent sur lui, je retiens difficilement une grimace douloureuse : Madds est dans un sale état. Il a du sang qui lui colle les cheveux, des bleus ça et là, des cernes et les joues creusées. J’ignore encore ce qu’il a traversé au moment où je le revois enfin, mais je suis certaine d’une chose : il est en vie. Et c’est tout ce qui compte pour l’instant. Je réussis à m’approcher de lui, alors qu’on nous donne cinq minutes. J’ai envie d’aboyer aux flics de lui foutre la paix quelques secondes, qu’il a sûrement besoin de souffler un peu, mais les mots ne sortent pas. Mon cœur bat la chamade et les sanglots me secouent trop. Je ne fais que répéter en boucle qu’il est vivant, sans oser m’approcher plus du lit dans lequel il est allongé. Je suis incapable de dire le nombre de scénarios catastrophes qui se sont joués dans ma tête durant ces jours interminables. Le nombre de fois où je hurlais dans un demi sommeil, parce que mon cerveau l’imaginait mort. Et puis, tout ça, ça n’a fait que raviver un truc que j’enfouis chaque jour à l’intérieur, un truc dont je ne parle pas, pas même à Eliott. Ça n’a fait que raviver la disparition de ma petite-soeur, et l’angoisse constante dans laquelle ont vit, mes parents et moi, depuis six ans maintenant. On n’a jamais eu de coup de fil pour nous annoncer qu’on l’avait retrouvée, morte ou vive. Elle s’est simplement volatilisée. Elle n’est plus là. Elle n’existe plus. J’ai l’impression d’avoir rêvé mon enfance avec elle. Alors, oui. Oui, j’ai fait le parallèle dans ma tête, j’avais peur que Maddox ne se volatilise lui aussi et que finalement, il ne me laisse qu’un vague souvenir que je finirais par penser avoir inventé. Mes sanglots ne se calment pas quand j’entends sa voix qui me répond que oui, il est vivant. Il m’appelle même love et je crois bien que je vais m’évanouir si je ne m’assois pas. Ce que je fais avec prudence, sur le rebord de son lit. Sa main attrape la mienne, la serre et j’exerce une légère pression en retour, même si je n’ose pas y aller plus franco, de peur de le casser en deux. “T’as une sale tête …”, je dis, alors que lui aussi se met à pleurer. Maddox s’excuse d’avoir disparu et je déglutis, en secouant la tête. Comme s’il l’avait fait exprès. Enfin … J’espère ? J’espère qu’il ne l’a pas fait exprès. Parce que je crois que je ne pourrais pas m’empêcher de lui en vouloir. Je hoche la tête à sa promesse : “Tu as intérêt, Maddox Rutherford. Parce que si tu disparais à nouveau comme ça je …”. Ma phrase reste en suspens.

Doucement et avec un effort qui lui semble surhumain, Madds embrasse ma main du bout de ses lèvres et je lui fais un léger sourire. “Tiens toi tranquille, t’es pas en état de …” - “Abigail est morte.”. Mon sourire se fane, mes yeux s’ancrent dans les siens. Abigail. Un frisson me parcourt l’échine et la colère forme une boule de feu à l’intérieur de mon estomac. “Abigail … ? C’est elle qui t’a fait ça ?”, ma voix tremble de colère. Je me lève d’un seul coup. J’ai des dizaines de questions. Des centaines même. Et puis certaines choses qui se mettent à faire sens, comme les deux types que j’ai vu rôder près de la maison. J’avais trouvé ça bizarre, mais sans plus. Et puis ils sont revenus le lendemain, peu après que Madds soit parti au travail, mais ils n’ont jamais rien fait d’autre que de rôder. Peut-être que je suis parano. C’était sûrement juste deux types perdus, j’en sais rien. Je me mets à faire les cents pas à côté du lit, j’ai envie de hurler de rage. Je regrette presque qu’elle soit décédée, parce que je voudrais lui faire bouffer le carrelage maculé de cette foutue chambre d’hôpital. La vague d’émotions qui me submerge est si grande, que j’en oublie, l’espace d’un instant, que Maddox est là, dans ce lit, probablement traumatisé et mal en point. Il me faut une minute ou deux pour redescendre, une minute ou deux pendant lesquelles je fais des phrases sans jamais les finir. Je finis par le regarder à nouveau, mes épaules s’affaissent. Par deux fois, Abigail Rodwell aura tenté de ruiner la vie de Maddox. La deuxième fois, elle a bien failli la lui ôter. Cette pensée me soulève le cœur. Je m’approche à nouveau de lui et je reloge ma main dans la sienne. C’est à mon tour de lui embrasser la main : “Ok … Ok, tout va bien maintenant. T’es en sécurité Madds.”. Il a besoin d’être rassuré, pourtant, je crois que j’aimerais bien qu’on en fasse de même pour moi. Que quelqu’un me prenne dans ses bras et me dise que tout ira bien. Je prends une inspiration : “Je crois qu’ils ont encore des questions à te poser. Quand ils auront terminé je … je reviendrai. D’accord ?”. Il faut que je prévienne sa mère, qui préviendra son père, qui est probablement déjà en route pour Edimbourg. Et que je rassure ma mère. Que je m’excuse auprès d’elle pour avoir été si ingrate ces derniers jours. “Mais avant … Comment tu te sens ?”, je ne parle pas physiquement. Il ne faut pas être un génie pour comprendre qu’il a de multiples contusions, qu’il a mal partout et qu’il est épuisé. Non, ma question est plus profonde que ça. Je crois qu’une partie de lui ne se remettra jamais vraiment de cette histoire avec son Aby. Pas la folle psychopathe quasi meurtrière. Mais son Aby. Celle qu’il a aimée assez pour la laisser entrer dans sa vie, là où moi-même je n’ai pas encore été. Celle avec qui il avait probablement des tas de projets. Cette Aby là est morte, en même temps qu’Abigail Rodwell.






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Âge : 33 Quartier : Leith (Maison - Portobello Beach) la plupart du temps, avec Lilly ; Old Town (appart au-dessus de l'agence où il bosse - Cowgate) quand le boulot l'y oblige.
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Mer 13 Mar - 14:37
HURTFUL MEMORIES
Je n’aime pas voir Lilly pleurer. Oui, je sais que c’est normal, moi j’aurais probablement réagi de la même façon si cela avait été elle qui avait été enlevée pendant dix jours et que soudain elle réapparaissait, vivante. Mais voilà, ça me fait du mal de savoir que je l’ai obligée malgré moi à vivre ça. Quand je lui disais qu’elle n’avait rien à faire avec un type comme moi, qu’elle était beaucoup trop bien pour moi, c’était en bonne partie parce que je savais qu’une situation de ce genre risquait d’arriver. Mon passé n’est pas banal, et même mon présent, avec mon boulot... Une vie à mes côtés, ce n’est pas une vie où je peux lui promettre que tout ira bien, que rien de mal n’arrivera à son compagnon. Une vie à mes côtés, c’est aussi mes traumatismes, mes peurs, mes sentiments enfouis, mes regrets. Oh, elle mériterait tellement mieux, Lilly ! Pas un type brisé comme moi. Et cette fois-ci, c’était vraiment littéral : j’ai mal partout et ça se voit. Cependant, je ne peux nier que j’suis très heureux de la revoir, ma petite amie. Entendre sa voix, prendre sa main dans la mienne, lui parler... Des petites choses que j’avais cru ne plus jamais revivre. Je l’aime, Lilly. Je l’aime tellement. Et je me sens tellement mal de l’avoir trahie. D’avoir été faible, un vrai lâche. Comment j’ai pu ? Quand elle l’apprendra... Bordel, je me déteste, je m’en veux vraiment. J’ai pas qu’une sale tête, là... Même mon âme a été salie, mon intégrité aussi. Mais quoi faire maintenant ? Je ne peux pas changer le passé et... Lilly est là, si heureuse et émue de me retrouver. Je ne peux m’empêcher de lui promettre que je n’irai nulle part. Parce que, dans le fond, je ne veux pas. Je veux rester avec elle. Même si c’est sans doute égoïste et qu’il y a de bonnes chances que je lui brise encore le cœur.

Comment pourrait-on me décrire en cet instant ? J’hésite entre zombie et moribond, franchement. Rien que pour embrasser la main de la Londonienne, ça me demande un effort considérable. Mais c’est l’envie qui me prend, comme si cela pouvait la préparer à ce que je vais lui dire. C’est insuffisant, je m’en doute bien, mais... Voilà. Je lui dis qu’Abigail est morte. Que c’est elle qui était derrière ma disparition et tout ce qui m’est arrivé pendant tout ce temps. Dix jours d’enlèvement qui, à mes yeux, ont duré dix fois plus... La réaction de la belle métisse ne se fait pas attendre. Je peux déceler chez elle un vrai étonnement et une vraie colère, compréhensibles d’ailleurs. Puis elle se lève d’un seul coup, me faisant presque sursauter. Est-ce que j’ai bien fait de lui raconter ça ? Sur le moment, cela m’avait semblé être la chose à faire, mais... Je vois bien que cela l’a perturbée, qu’elle bouillonne à l’intérieur. Regrettant presque d’avoir parlé, je ferme ensuite ma bouche et ne dis plus rien, me contentant de fermer les yeux pendant quelques secondes, avant de fixer le plafond. Puis l’Anglaise me regarde et s’approche à nouveau de moi, reprenant ma main dans la sienne. Elle embrasse celle-ci à son tour et cherche à me rassurer avec sa voix douce. Je lui adresse un regard triste, mais ma voix semble avoir repris un peu de force. « Je sais, je sais. Elle ne pourra plus revenir me kidnapper, la petite Sarah. Ça va aller maintenant. »

J’étire un sourire en coin, comme pour lui prouver à elle – mais aussi à moi-même – que Mad Dog est bel et bien de retour, et toujours capable d’aboyer et aussi de faire le rigolo. C’est peut-être un mécanisme de défense, mais bon... Je n’ai pas envie de m’apitoyer sur mon sort, de montrer à quel point la peur est ancrée au fond de moi. Non, je ne veux pas. J’suis toujours en vie et mon ex ne reviendra plus. Je devrais plutôt organiser une fête et jouer encore le DJ, comme dans cette fête qu’on a organisée la veille du Nouvel An. Lilly me dit qu’elle reviendra quand les flics auront terminé de m’interroger. Bon sang, je les avais déjà oubliés, merde. Mais oui, c’est vrai que je dois leur raconter le reste de l’histoire. Revivre encore ces souvenirs que j’aimerais seulement pouvoir oublier. Mais ce sera après. D’abord, ma petite amie me demande comment je me sens. Je la regarde sans rien dire, pendant plusieurs secondes. « Je me sens... Fatigué. Soulagé... Et très heureux de te revoir. » Oui, je me doute bien que la question va plus loin que ça, mais... Que puis-je lui répondre ? Que j’ai eu si peur, que j’ai cru que je n’allais plus jamais la revoir ? Que j’ai baisé avec une psychopathe qui a détruit ma vie ? Ou que j’aimerais ne pas être aussi amoureux d’elle pour pouvoir être au moins capable de lui dire va-t'en, éloigne-toi de moi, dégage en vitesse ? Je ne peux pas le lui dire. Alors oui, je fais le malin, comme d’hab’. C’est tellement plus simple. « Je suis vivant, love. C’est tout ce qui compte. » Et voilà que la porte de la chambre s’ouvre à nouveau. Ils sont là, et j’ai encore des choses à raconter. « On se reparle plus tard. Ces types sont pires que les journalistes quand il s’agit d’interviews. »

@Lilly A. Dawson





fake is the new dope
There is fun, there is sun, But the music sounds dull, It's so weird to be here. There is fun, there is sun, But the people are dull, As if this ain't real. Fake is the new dope, Fake is the new hope, We are living in a plastic world.
Lilly A. Dawson
Lilly A. Dawson
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Occupation : YouTubeuse & chanteuse, Lilly poste des covers sur sa chaîne. Son succès grandissant, elle commence à se faire connaître en Angleterre.
Âge : 26 Quartier : À Leith, dans la maison de son Madds, sur Portobello Beach.
Situation familiale : En couple avec Maddox.
Date d'arrivée à Edimbourg : Juillet 2022
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Ven 12 Avr - 13:03


Do you do this often ?
Getting into problems ?

Je suis incapable de décrire les sentiments qui se mêlent et s’emmêlent à l’intérieur de moi. Je voudrais être capable de rester de marbre et d’acquiescer simplement face à ses révélations, mais mes émotions débordent et ma colère monte immédiatement, quand la vérité éclate. Un soulagement me prend aussi, lorsqu’il m’annonce qu’elle est morte. Et je sais que je ne devrais pas me sentir soulagée de la mort d’une personne, mais la mort d’Abigail signe la fin d’un cycle. Surtout pour Maddox. Je ne peux pas m’empêcher de lui demander comment il se sent, même si la question paraît banale. Je ne veux pas savoir s’il a mal, je veux savoir s’il est triste, s’il aurait aimé que les choses tournent d’une autre manière. Il reste en surface des choses et je hoche la tête, avant de devoir quitter la pièce, pour que les policiers puissent l’interroger.

***

Je suis assise dans le canapé, mordillant l’ongle de mon pouce, tandis que le sommeil ne me vient pas. Je pourrais pourtant fermer les yeux et me coller contre Maddox, en me disant que cette affreuse mésaventure est désormais derrière nous, mais je n’y arrive pas. J’ai trop de questions qui se bousculent dans ma tête, j’ai trop besoin de réponses que je n’aurais probablement jamais, parce que je le connais, Maddox. Comme bien souvent, il fera l’idiot. Comme chaque fois, il dira que tout va bien. La vérité, c’est que cette fois, je n’ai aucune idée de comment l’aider. Je n’ai pas les clés nécessaires à son bien-être, dans ce cas de figure. Les médecins que j’ai pu voir me disent tous la même chose : restez vous-même. Comme si c’était simple, comme si mon quotidien et ma façon de voir les choses n’avaient pas été bousculées ! Et je me refuse à poser ces questions à Maddox. Je ne veux pas qu’on passe les prochains mois à parler de ça, je ne veux pas qu’on s’enferme dans ce quotidien. Ma boîte mail est remplie de journalistes qui voudraient m’interroger pour savoir comment j’ai vécu ces dix jours, si j’étais sûre depuis le début qu’il était innocent. Même dans des moments comme ceux-là, ils se jettent sur nous pour écrire leurs torchons. Rageusement, je referme l’écran de mon ordinateur. Je crois que je suis en train de prendre conscience que notre quotidien, pour moi, n’aura plus jamais la même saveur. Est-ce que la peur de le perdre finira par s’atténuer ? Je n’en sais rien. Je voudrais être capable de quitter la maison sans avoir envie de rentrer en courant, juste pour être sûre qu’il est toujours là. Et je le sais, à force, ça finira par l’agacer. Madds n’est pas du genre à s’énerver, mais il déteste être pris pour une brebis blessée. Ça explosera. Je ne sais pas si notre couple passera cette étape. Et ça me fait peur.

L’horloge du salon affiche quatre heures. Je laisse mes affaires éparpillées sur la table basse, avant de monter les escaliers pour le rejoindre. Fera-t-il encore semblant de dormir ? Je me demande à quel point tout ceci a laissé des traces chez lui. Doucement, j’ouvre la porte de notre chambre, et je viens me glisser dans les draps. Je suis gelée et lui, tout chaud. Je ne résiste pas et je me colle contre lui, en espérant ne pas le réveiller s’il s’est enfin endormi. Mes paupières se ferment lentement, tandis que je respire son parfum. Je voudrais remonter le temps, me réveiller plus tôt le matin de sa disparition et lui dire “oh, attends, je t’accompagne, j’ai un truc à faire vers Cowgate”. N’importe quoi. Juste un truc, qui m’aurait permis de le protéger. Je ne veux plus jamais me sentir impuissante face à la détresse des gens que j’aime. Sans que je m’en sois rendue compte, je me suis mise à le serrer un peu plus fort, comme s’il était une bouée à laquelle m’accrocher en cas de naufrage. J’ai une boule qui se forme dans la gorge et une forte envie de pleurer : mais je ne peux pas. Ce n’est pas moi qui ait été kidnappée. Ce n’est pas moi qui ait subi tous ces traumatismes. Il faut que je me ressaisisse. Que je rende son quotidien aussi banal qu’avant. Ça implique de venir me coucher à des heures tardives. De laisser traîner mes affaires sur la table basse du salon et l’entendre grommeler que je suis bordélique. De lui cuisiner des petits plats avec amour. De me moquer de sa façon de m’appeler Love, tout en adorant ça. C’est pour ça qu’on m’a mise sur son chemin. Pour que je lui rende la vie normale. Je veux lui rendre la vie normale. Je me redresse doucement, pose mes lèvres sur sa joue et je chuchote : “Je t’aime, idiot.”.

Il faut qu’on ait une vie normale, à présent.






the loneliest
ghost busters ☽ There's a few lines that I have wrote in case of death, that's what I want, so don't be sad when I'll be gone. There's just one thing I hope you know, I loved you so.
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